Les propriétaires d'un appartement en Île-de-France ont fait l'acquisition d'une ancienne loge. Pour corriger une circulation non fluide et un manque de lumière, ils ont sollicité un architecte afin de restructurer intégralement l'espace.
A la suite de leur investissement immobilier en Île-de France, les propriétaires d'une ancienne loge de gardien ont dû réhabiliter entièrement les lieux. Toute la surface habitable a été repensée et de nombreuses cloisons ont été déposées, avec le concours habile de l'architecte Alexandra Schneider, fondatrice de l'agence OSA,
via la plateforme Bam (qui met en relation particuliers et architectes).
Pallier la difficulté circulatoire, la perte inutile d'espace, ou bien encore la mauvaise optimisation de la lumière extérieure, faisait partie des enjeux de ce projet complexe afin de satisfaire au mieux les propriétaires de ce logement, qui se destine à de jeunes étudiants.
"En termes d'organisation spatiale, intimité et pragmatisme étaient de mise" analyse l'architecte.
Changement de la porte d'entrée et des menuiseries extérieures pour optimiser les conditions thermiques, ajout d'un doublage acoustique et d'une VMC, dépose des cloisons, fabrication d'un mobilier sur-mesure... Un chantier de 35 m2, mené tambour battant pendant 2 mois et demi, et livré avec satisfaction.
Visite guidée.
Une restructuration totale pour gagner en espace et en lumière
Une restructuration totale pour gagner en espace et en lumière © Emeline Hamon - Bam
Dans cette ancienne loge de 35 m2, l'espace habitable a été complètement restructuré et les volumes ont été revus. De nombreuses cloisons ont été déposées afin d'optimiser la circulation et permettre un gain d'espace. Dans une entrée autrefois fermée et plus vaste, l'agence OSA a entrepris d'effacer un cloisonnement strict et inutile, et de gagner des mètres carrés au profit d'une pièce de vie plus spacieuse.
Une restructuration totale pour gagner en espace et en lumière
Une cuisine ouverte pour ne pas perdre en volume
Une cuisine ouverte pour ne pas perdre en volume © Emeline Hamon - Bam
Alexandra Schneider, en accord avec les propriétaires, a choisi de reléguer la cuisine dans le fond de la pièce de vie, afin que le séjour jouisse pleinement de la lumière extérieure. Le carrelage, facile d'entretien, délimite l'entrée et la cuisine et se situe dans l'alignement des deux poteaux porteurs, de part et d'autre de cette zone, pour une cohérence visuelle.
"Pour les sols, les propriétaires souhaitaient une dominante de bois pour la chaleur qu'il apporte. C'est pour répondre à cette attente que nous avons opté pour un minimum de carrelage", nous raconte l'architecte. C'est pourquoi la surface carrelée ne continue pas jusque sous le réfrigérateur.
Le choix d'une cuisine ouverte a été fait pour ne pas perdre les volumes gagnés par la dépose des cloisons originelles, et pour faciliter son accès. Une cloison ajourée isole cependant la cuisine tout en créant une petite entrée, sans être trop massive.
Une cuisine ouverte pour ne pas perdre en volume
Une cuisine discrète et fonctionnelle
Une cuisine discrète et fonctionnelle © Emeline Hamon - Bam
Si l'architecte a choisi un mobilier neutre dans la cuisine, elle a toutefois privilégié une crédence rétro, en carreaux de ciment, qui apporte une touche de caractère. Fonctionnelle, la pièce possède de nombreux placards et l'électroménager nécessaire.
"Après un long débat, et étant donné que l'appartement se destine plutôt à des étudiants, et non à des familles, il a été décidé que nous ferions l'impasse sur le lave-vaisselle au profit de plus de rangements" nous explique l'agence. En outre, le plan de travail en bois s'inscrit dans la continuité d'un parquet chaleureux.
Une cuisine discrète et fonctionnelle
Avant : une pièce terne et assombrie par des murs colorés
Avant : une pièce terne et assombrie par des murs colorés © Emeline Hamon - Bam
Avant, cette pièce était la chambre, très frontalement aux prises avec le passage extérieur, et donc peu intimiste. En rez-de-chaussée, l'apport en lumière est moins important que dans les étages élevés, et l'espace est ici assombri par des murs de couleur. De plus, ne pas être en étage ne permet pas de profiter de l'apport en chaleur des appartements autour. Suite aux travaux, pour une meilleure isolation thermique, cette fenêtre, ainsi que les autres de l'appartement, ont été remplacées.
Avant : une pièce terne et assombrie par des murs colorés
Après : un séjour spacieux qui gagne en lumière
Après : un séjour spacieux qui gagne en lumière © Emeline Hamon - Bam
Pour ce logement en rez-de-chaussée, l'apport de lumière a été un enjeu important. En lieu et place de ce qui était auparavant la chambre, le séjour profite d'un apport optimal de lumière, grâce à la fenêtre et au choix d'une peinture blanche. Le mur de droite, situé le long du hall d'entrée de l'immeuble, dispose à présent d'un doublage acoustique afin de diminuer les nuisances sonores dues au passage.
Le radiateur en fonte (à droite près de la fenêtre), relié au chauffage central, a été déposé en raison du doublage acoustique dans la cloison, puis reposé au même endroit. Cela a requis, en aval du chantier, des demandes d'autorisation spécifiques auprès de la copropriété.
Après : un séjour spacieux qui gagne en lumière
Un coffrage intrigant
Un coffrage intrigant © Emeline Hamon - Bam
Au-dessus du canapé, on observe une sorte de coffrage.
"Ce n'est pas une fantaisie d'architecte", précise Alexandra Schneider.
"Dans les toilettes, qui sont derrière le canapé, on ne pouvait pas supprimer la fenêtre en imposte, et le salon devait être le plus grand possible, on a donc dû ruser" ajoute-t-elle.
"La cloison a été dressée de manière à contourner strictement l'imposte et cela crée cette sorte d'excroissance intrigante dans le séjour, pour un esprit cabane ludique quand on est assis dans le canapé" conclut-elle. En polycarbonate, un matériau léger, translucide et économique, cela permet un apport de lumière supplémentaire. Par la porte, on aperçoit l'espace nuit.
Un coffrage intrigant
Une chambre comme un cocon
Une chambre comme un cocon © Emeline Hamon - Bam
Bien distinguer la pièce de vie du reste de l'appartement était l'un des objectifs du projet, pour créer une véritable intimité,
"un espace public et un espace privé", insiste le maître d'ouvrage. Le lit s'impose dans une sorte de niche, un cocon douillet et paisible, tandis que le vert d'eau de deux pans de mur renforce en douceur cette idée. La plateforme sur-mesure, sur laquelle se place le lit, ne sert pas seulement de rangements puisqu'elle dissimule astucieusement les canalisations. La poutre blanche est, quant à elle, un élément porteur et n'a donc pu être déposée.
Une chambre comme un cocon
Un vis-à-vis réduit dans la chambre
Un vis-à-vis réduit dans la chambre © Emeline Hamon - Bam
Si un certain pragmatisme voulait que l'espace jour soit d'emblée celui que l'on atteint en entrant dans l'appartement, le choix de placer la chambre dans cette seconde pièce est également tactique. En effet, le vis-à-vis est réduit grâce à la fenêtre légèrement en retrait de la baie du balconnet, ce qui ajoute à l'intimité. La VMC, qui dessert la cuisine, la salle de bains et les toilettes, et qui n'existait pas avant la restructuration, se fraye un passage grâce au coffrage vert d'eau, reliée à la façade.
Un vis-à-vis réduit dans la chambre
Avant : une cuisine mal située
Avant : une cuisine mal située © Emeline Hamon - Bam
Autrefois, la cuisine était placée près de la baie vitrée et profitait au mieux de la luminosité, au détriment du salon, situé alors au niveau de l'actuel coin nuit.
Avant : une cuisine mal située
Après : le bureau fait le plein de lumière
Après : le bureau fait le plein de lumière © Emeline Hamon - Bam
Désormais, il s'agit d'un espace de travail qui bénéficie d'une grande luminosité. Réalisés sur mesure, le bureau et les rangements s'intègrent parfaitement sans encombrer la circulation. Le balconnet ajoute un charme supplémentaire à l'espace.
Après : le bureau fait le plein de lumière
Une salle de bains qui ponctue l'espace nuit
Une salle de bains qui ponctue l'espace nuit © Emeline Hamon - Bam
Une porte à galandage facilite l'accès à la salle de bains et ne gêne pas l'ouverture des portes du dressing, réalisé sur-mesure. Située dans le fond de la chambre, elle offre des airs de suite parentale à l'espace nuit. Le choix d'un carrelage gris sur les murs et le sol rappelle celui de la cuisine. Les propriétaires ont opté pour une finition façon béton,
"pour un aspect loft et brut" nous explique Alexandra Schneider. Avant de conclure :
"c'est toujours agréable d'avoir un séquençage dans un appartement, et de changer d'ambiance".
Fiche technique
Projet : restructuration complète d'un logement
Lieu : Île-de-France
Maître d'ouvrage : privé
Maître d'œuvre : OSA (
https://osa.archi/)
Superficie : 35 m2
Durée des travaux : environ deux mois et demi
Budget : 49.500 € TTC hors honoraires de l'architecte
Une salle de bains qui ponctue l'espace nuit