C'est son architecture particulière qui a séduit ses nouveaux propriétaires, mais comme de nombreux canuts transformés en logements, celui-ci avait besoin d'une bonne cure de jouvence. Ces anciens ateliers qui hébergeaient les soyeux et leurs métiers à tisser, peu à peu changés en habitations au cours du XXe siècle, ont en effet subi de nombreuses modifications : intérieur cloisonné, plafond rabaissé pour pouvoir chauffer plus facilement... Ici, l'appartement semblait en plus figé dans les années 80, mais il possédait un potentiel qui ne demandait qu'à être révélé. "J'ai tout de suite vu ce que l'on pouvait faire !" nous confie Claire Salais de l'agence Lalaklak, qui a pris en charge le projet. Pour lui redonner ses lettres de noblesse, la décoratrice d'intérieur a finalement entrepris peu de gros travaux. "Le plan était bien structuré, les pièces d'eau n'ont donc pas été déplacées. L'intérieur a en revanche été décloisonné pour retrouver les volumes". Elle a également capitalisé sur les atouts du canut. Le plafond à la française, avec ses presque 4 mètres de hauteur, a été remis en valeur, et la mezzanine repensée pour en faire un espace de vie plus fonctionnel. "On y accédait de façon plutôt acrobatique par une échelle de meunier, elle était donc peu utilisée" explique-t-elle. Aéré, rafraîchi, le logement a aussi été mis en couleur pour dynamiser les différents espaces. Claire Salais y a travaillé une décoration à l'esprit éclectique : des meubles anciens, récupérés chez la grand-mère de la propriétaire, cohabitent ainsi avec des éléments plus design, formant un ensemble original plein de caractère. Le canut a ainsi conservé son âme et son esprit atelier, tout en offrant un espace de vie modernisé. Visite en images.