Les terres du roi Soleil accueillent depuis plus d'une semaine vingt maisons solaires dans le cadre de la compétition du Solar Décathlon. Un événement inter-universitaire et surtout international, qui voit s'affronter 800 compétiteurs venant de 16 pays et 3 continents. L'ensemble des prototypes sur lesquels les étudiants ont travaillé durant deux ans s'organisent autour d'un objectif : réduire les besoins en énergie : "La technologie, nous l'avons. C'est un acquis. Nous avons donc souhaité favoriser la sobriété plutôt que la production", explique Pascal Rollet, directeur de la compétition. Et d'ajouter : "Le but est d'économiser de l'énergie et de prendre des dispositions pour faire du passif. Ensuite, seulement, les compléments sont imaginés pour faire fonctionner les habitats". Pour l'édition 2014, plusieurs critères ont été plus particulièrement retenus : la densité, la mobilité, l'innovation, la sobriété énergétique, l'accessibilité financière et la contextualisation du projet dans son environnement d'origine. Sur ce dernier point, les équipes ont été inspirées car cela touche directement les problèmes liés à leurs pays : "Elles ont tenté de répondre aux questions locales tout en tenant compte de la complexité de la transition énergétique ", souligne Pascal Rollet.

La densité urbaine au cœur des préoccupations

Ainsi, deux tendances émergent : tout d'abord, de nombreux concurrents ont cherché à trouver des solutions pour faire face aux catastrophes naturelles qui concernent leurs territoires. Par exemple, les Japonais se sont attachés à bâtir une structure résistante face aux secousses et aux tsunamis. Le projet thaïlandais a traité des habitations en zones inondables, etc. Autre réflexion abordée : la densification urbaine. Cette notion se retrouve dans de nombreuses opérations, notamment avec l'extension des toitures imaginée pour gagner en surface, et les espaces récupérés. Concernant l'énergie, le stockage par batterie et la mixité de matériaux ont été employés par beaucoup d'étudiants. Désormais, pour connaître le grand vainqueur du concours, il faudra patienter jusqu'au 12 juillet. Et après ? "Le devenir des projets est varié. Certains repartent dans leurs universités d'origine où ils sont reconstruits, d'autres deviennent des lieux de démonstration, ou tout simplement sont utilisés comme habitat", conclut le directeur de la compétition.

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