"Le rapport du Giec est clair : il n'y a pas de plan B. Il n'y a qu'un plan A, celui d'une action collective pour réduire les émissions dès maintenant", a lancé la commissaire européenne au Climat Connie Hedegaard, lors de la remise du rapport sur les émissions de gaz à effet de serre. Et ce sont les pays, désignés comme grands pollueurs, qui sont pointés du doigt tels que la Chine et Les Etats-Unis : "(...) Plus vous tarderez, plus cela coûtera cher, plus ce sera difficile à faire", c'est en ces termes que la commissaire européenne au Climat a interpellé les deux pays. Parmi les sources d'énergie visées par le Giec : le charbon et le pétrole. Si leur utilisation dans le mix énergétique mondial ne diminue pas, le thermomètre pourrait augmenter de 3,7 à 4,8°C à l'horizon 2100, avertit le Giec.

L'Europe en pointe

Quid de l'Europe ? Elle prévoit de se fixer des objectifs ambitieux d'ici à 2030. Parmi les facteurs évoqués, la progression de la part des énergies renouvelables et surtout un objectif d'économies d'énergie qui devrait atteindre 25%. Reste que les discussions sont tendues, chacun des pays mettant en avant un éventuel impact sur sa compétitivité industrielle et la flambée des coûts de l'électricité. Malgré ces obstacles, l'Europe devrait être la première à afficher ses objectifs de réduction d'émissions après 2020. De son côté, la France qui a décidé de présenter un projet de loi sur la transition énergétique d'ici à cet été, a indiqué par la voix de sa nouvelle ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, qu'elle voyait dans cette future loi "un lien direct avec les travaux du Giec". Quant aux autres états, leurs propositions sont attendues d'ici à 2015, date de la grande conférence sur le climat qui aura lieu à Paris. L'objectif de cet événement est de conclure un accord pour lutter contre le réchauffement.