Sécurisation logement © Volkanersoy- Fotolia
Maison à part : Existe-t-il des moyens simples pour minimiser les risques de cambriolage dans son habitation avant son départ en vacances ?
Marcel Raimbault : Les propriétaires de maison peuvent effectivement prendre un certain nombre de précautions toutes simples comme, par exemple, confier un jeu de clefs à leurs voisins afin qu'ils relèvent le courrier, qu'ils ouvrent régulièrement les volets ou qu'ils étendent du linge sur un fil, à condition bien sûr, c'est une question de bon sens, ne pas le laisser sécher deux semaines ! L'autre solution, encore plus efficace, consiste à prévenir la police municipale de son absence. Des patrouilles seront organisées pour vérifier que le domicile n'a pas subit d'infraction.
MAP : Sur quel type de maisons les cambrioleurs jettent-ils en priorité leur dévolu ?
M.R : Contrairement à ce que l'on pourrait penser, les maisons isolées ne sont pas forcément la cible privilégiée des cambrioleurs. Les approcher et y pénétrer sans se faire repérer est plus difficile. Ils préfèrent de loin les lotissements car personne ne fait attention à eux. En passant par les jardins, ils peuvent même cambrioler trois ou quatre pavillons dans la journée.
MAP : Par quel accès les cambrioleurs pénètrent-ils généralement dans une maison ?
M.R : Dans 80% des cas, le cambrioleur passe non pas par la porte mais par la fenêtre. Une porte d'entrée est en effet plus exposée aux regards et surtout plus longue à fracturer qu'une fenêtre. D'ailleurs, parfois, le cambrioleur ne se donne même pas cette peine puisque les occupants, lorsqu'ils partent le matin, ne pense pas forcément à fermer systématiquement toutes les fenêtres.
M.R : Pour sécuriser les fenêtres, on peut installer des verres anti-effraction qui ne sont valables d'un point de vue financier que pour les grands formats. Au niveau des portes d'entrée, la bonne nouvelle c'est qu'elles sont aujourd'hui presque toutes dotées d'une serrure trois points qui ne stoppe pas le cambrioleur mais ralentit considérablement sa progression. De toute façon, soyons clair : si un cambrioleur a décidé d'entrer dans une maison, il le fera quelque soit le moyen à mettre en œuvre pour y parvenir.
MAP : D'autres endroits dans la maison présentent-ils des risques ?
M.R : Oui, on l'oublie trop souvent mais le toit, lorsqu'il est de faible pente, constitue également un point d'entrée dans la maison. Les cambrioleurs n'ont qu'à enlever quelques tuiles et se retrouvent dans les combles. Pour empêcher que cela se produise, on peut installer un détecteur de mouvement électronique mais il supporte mal la chaleur et n'est pas accessible à toutes les bourses.
MAP : Faut-il procéder de la même manière pour sécuriser un appartement ?
M.R : Dans un appartement, la meilleure solution est d'installer une porte blindée qui va, là encore, freiner le cambrioleur, sans pour autant l'empêcher d'entrer. Inutile toutefois de s'équiper si l'appartement du voisin ne l'est pas : le cambrioleur passera par le balcon mitoyen pour entrer !
MAP : Que faire si, une fois ces équipements de protection installés, le propriétaire n'est pas encore totalement rassuré ?
M.R : Dans ce cas, il peut se tourner vers des systèmes de dissuasion tels que l'alarme (cliquez ici pour plus d'informations), ou de surveillance comme la télésurveillance - surveillance à distance via un réseau de télécommunications - et la vidéosurveillance qui consiste à placer des caméras dans sa maison afin de repérer l'arrivée d' intrus.
MAP : Comment être sûr que le matériel installé est fiable ?
M.R : Le matériel doit être certifié NF et A2P. La certification NF garantit non seulement la conformité aux normes en vigueur, mais aussi à des critères de qualité correspondant aux besoins des consommateurs. La certification A2P, quant à elle, délivrée par le Centre National de Prévention et de Protection, a pour objet d'identifier les
serrures offrant de réelles capacités de résistance à des tentatives d'effraction par des méthodes destructives ou non.