compteur de gaz GDF © MAP
Après deux augmentations successives en janvier puis en avril, la commission de régulation de l'énergie (CRE) a annoncé une nouvelle hausse du prix du gaz dès le 1er juillet 2008. Le Ministre de l'énergie, Jean-Louis Borloo promet pour sa part que le consommateur sera épargné.
Mauvaise nouvelle pour les consommateurs de gaz. La Commission de régulation de l'énergie (CRE) a en effet annoncé que la hausse de 5,6 % du tarif d'utilisation des réseaux de distribution de gaz naturel applicable aux fournisseurs, se répercuterait sur les particuliers.
"La hausse correspondante devrait être de 1.5 %" a précisé la CRE dans un communiqué.
Cette autorité administrative indépendante qui
"concourt, au bénéfice des consommateurs finals au bon fonctionnement des marchés de l'électricité et du gaz naturel", avait proposé, en février 2006, cette augmentation de 5.6 %. Le motif ? Il s'agissait, entre autres, de compenser l'augmentation des investissements de renouvellement et de sécurité du réseau à la charge de GDF mais aussi les dépenses liées à l'ouverture du marché ainsi que la faible croissance des volumes de gaz distribués et du nombre de clients raccordés. Le gouvernement, qui avait alors deux mois pour se prononcer sur la question, a donné son accord tacite. Du même coup, cette hausse qui doit s'appliquer dès le 1er juillet, devait être épongée, in fine, par les clients de l'opérateur historique.
D'autant que, comme le rappelle la CRE,
"le tarif réglementé est sensé couvrir les coûts de GDF" . Ce n'est pourtant pas l'avis de Jean-Louis Borloo, le ministre de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire. Interrogé à l'Assemblée nationale le 7 mai à ce sujet, le Ministre a battu la question en brèche. Il a estimé que
"bien entendu, cette hausse se répercutera sur les résultats des entreprises et le niveau de rémunération des actionnaires s'en trouvera donc affecté. Le consommateur, lui, ne subira pas d'augmentation" . Pour le Ministère, il s'agit d'une augmentation de la taxation à la charge des distributeurs, et non pas, comme c'était le cas pour les hausses de janvier et d'avril, d'une augmentation du prix du gaz. GDF, qui avait obtenu l'avis favorable de la CRE pour augmenter ses tarifs de 1,5 % devrait donc se plier à la décision du ministre. Une manière de reculer pour mieux sauter ?