La polémique sur l'obsolescence programmée n'est pas nouvelle. En février dernier, un sujet intitulé
"TV, Hi-fi, électroménager... le grand bluff" diffusé dans l'émission Envoyé Spécial - dont la journaliste, Linda Bendali, a été interrogée dans le cadre de l'étude des Amis de la terre - a fait grand bruit. De même, l'UFC-Que choisir revenait
en mai dernier sur l'étiquetage environnemental des produits, contestant son efficacité dans les termes actuels.
Le Groupement Interprofessionnel des Fabricants d'Appareils d'équipement ménager (GIFAM), interrogé par Maison à part, renvoie d'ailleurs pour l'instant à ses réponses apportées lors de ces précédentes affaires. Dans un communiqué du 11 mars 2010, son président, Jean-Jacques Blanc expliquait ainsi que les fabricants ne ménagent pas leurs investissements, notamment dans le secteur de la recherche, pour produire des technologies durables et favoriser le recyclage des produits. En ce qui concerne la réparation, les efforts sont également là : les pièces de rechange en électroménager sont par exemple stockées 10 ans après l'arrêt de production et les fabricants financent des programmes spécifiques de formation pour les intervenants réparateurs. Pour ce qui est de la durée de vie des appareils elle-même, Jean-Jacques Blanc rappelait qu'il ne fallait pas oublier que les usages eux-mêmes ont changé, plus que la durée. Et de citer exemple du lave-linge, fabriqué pour durer un certain nombre de cycles - environ 2500, comme dans les années 70 - et dont l'usage s'est beaucoup intensifié -
"4 à 5 lavages par semaines, contre 2 à 3 dans le passé" - réduisant donc de fait sa durée de vie, même si elle reste d'environ dix ans. Pour lui, il est ainsi
"pour le moins fantaisiste de prétendre que 'les fabricants ont imaginé dès la fabrication, des techniques pour écourter la durée de vie des appareils'." La filière de revalorisation des déchets est enfin, explique le Gifam, l'une des plus performantes d'Europe : "
le secteur de l'électroménager n'a pas attendu le Grenelle de l'environnement pour témoigner de son sens des responsabilités dans ce domaine", précise Jean-Jacques Blanc.