Lorsqu'une famille, venant d'acquérir un terrain construit dans un village près de Montpellier, fait appel à ses services pour réhabiliter la maison, Valérie Garnier est loin d'imaginer la tâche qui l'attend. Pour répondre aux exigences de ses clients, cette architecte, diplômée de Manchester Polytechnic, devra imaginer une maison entièrement centrée sur un seul élément du terrain : la piscine enterrée. Les nouveaux propriétaires du terrain ont une idée très précise de la maison de leurs rêves : grande, avec un bureau séparé, respectueuse de l'environnement, accessible aux personnes à mobilité réduite... tout un programme ! "La maison existante datait des années 70 et n'était plus aux normes. Il n'y avait rien à garder à part quelques portes ! J'ai préféré la faire détruire, tout en gardant la piscine" se souvient Valérie Garnier.

La piscine au centre, le salon au cœur

L'architecte imagine alors une nouvelle maison centrée autour de la piscine. Pour satisfaire les exigences de ses clients sans se heurter au Plan local d'urbanisme (PLU), Valérie Garnier a dû feinter. "J'ai finalement imaginé une maison en trois parties : deux ailes qui forment un angle droit, et une zone centrale tournée vers la piscine". C'est ce que l'architecte appelle le cœur de la construction, une "notion primordiale" pour comprendre ce chantier : "Le cœur est protégé par les deux ailes, et constitue une sorte de cocon" souligne l'architecte. Dans l'aile Est, les bureaux sont isolés du reste de la maison. Dans l'aile Ouest au contraire, une cuisine donne sur une terrasse couverte chaleureuse, à proximité de la piscine. Sur le "cœur" de la maison, côté Sud, un étage supplémentaire permet d'augmenter l'espace de vie, mais aussi d'avoir une vue imprenable sur la mer. Au rez-de-jardin, un séjour de 40 m² s'ouvre par une baie vitrée sur le jardin. Découvrez les aménagements pour l'accessibilité et l'environnement en pages suivantes.