Monoxyde de carbone : mieux vaut prévenir que guérir

    Publié le 20 novembre 2008 par Marie Castets
    monoxyde de carbone - intoxycation
    monoxyde de carbone - intoxycation © INPES
    Le Ministère de la santé met en ligne un dossier complet pour éviter les risques sanitaires liés à l'inhalation de monoxyde de carbone dans les logements. Une lecture indispensable quand on sait que ce gaz, incolore et inodore, provoque chaque année 6.000 intoxications et 300 décès.
    Obstruction des conduits de cheminée, mauvaise ventilation des pièces, défaut d'entretien des appareils de chauffage... Les causes d'intoxications au monoxyde carbone à la maison sont nombreuses et malheureusement souvent méconnues du grand public. Et pour cause, ce gaz très dangereux mais sans couleur ni odeur, est impossible à détecter.
    Chaque année, on comptabilise en moyenne 6.000 intoxications et 300 décès. Des chiffres qui ont beaucoup inquiété le sénateur Christian Cambon, au point de déposer, en juin 2008, une proposition de loi visant à rendre obligatoire l'installation d'un détecteur de monoxyde de carbone dans tous les logements. Une idée rapidement abandonnée, mais qui aura au moins eu le mérite d'interpeller les pouvoirs publics, lesquels se lancent dans une grande campagne de communication sur le sujet. Dans ce cadre, le Ministère de la santé édite en ligne un dossier complet à destination de tous, professionnels et grand public. Une lecture à conseiller à tous ceux qui utilisent des chaudières, chauffe-eau, cheminées, poêles, chauffages d'appoint, brasero et autres appareils à combustion.

    Des gestes simples

    Ainsi apprend-on que la majorité des accidents sont dus à leur mauvais entretien ou leur vétusté, doublés bien souvent par une mauvaise ventilation des lieux. Saviez-vous par ailleurs que certaines situations climatiques particulières contribuent également à aggraver les risques présentés par des appareils mal entretenus ? C'est notamment le cas en présence de temps bas, de brouillard ou de grand froid qui s'accompagnent souvent d'une "utilisation massive de chauffages de fortune pour compenser une détérioration des installations habituelles (groupe électrogène, poêle à pétrole, brasero..)", explique le dossier du Ministère. Alors pour éviter le pire, le document énumère un certain nombre de précautions à prendre. Il est bien sûr fortement conseillé d'entretenir les installations, mais aussi de ne jamais se chauffer avec des panneaux radiants prévus pour des grandes surfaces (qu'ils soient dotés ou non de dispositifs de sécurité). Il apporte par ailleurs quelques précisions réglementaires : "Il est interdit d'installer une hotte raccordée à l'extérieur dans une pièce où se trouve également un appareil raccordé à un conduit de fumée. Cela peut perturber gravement le fonctionnement de celui-ci. Préférez une hotte à recyclage d'air et consultez un installateur (il peut se produire des perturbations)", précise la Direction générale de la Santé. Et en cas d'accident, le dossier décrit le comportement d'urgence à adopter : aérer et évacuer les lieux, appeler les pompiers et attendre l'avis d'un expert avant de revenir sur la zone où s'est produit le sinistre. Des gestes simples qui peuvent vous sauver la vie.
    Pour consulter le dossier, cliquez ici
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