maison billet vert © D. R.
Le Grenelle de l'environnement veut se rendre accessible à tous. La secrétaire d'Etat au développement durable, Valérie Létard, vient de lancer le chantier d'un "pacte de solidarité écologique", qui vise à faire profiter des bienfaits du Grenelle à tous les ménages, sans que son coût ne soit un frein.
Le Grenelle de l'environnement aura sa déclinaison sociale. Valérie Létard, secrétaire d'Etat au développement durable, vient de lancer le chantier d'un
"pacte de solidarité écologique", qui doit permettre aux plus modestes de profiter aussi des bienfaits du Grenelle. Une enquête parue en janvier dans le magazine
l'Express estimait en effet que le
"surcoût de la vie en vert" était de 21,7% pour les ménages modestes, et 9,7% pour les foyers plus aisés.
"Les plus modestes ne sont pas moins concernés par l'avenir de la planète, mais ils n'ont tout simplement pas les mêmes moyens que les autres de le prendre en compte", a indiqué Valérie Létard en présentant son projet. Dix objectifs ont donc été fixés, qu'il faudra atteindre d'ici à 2020 pour "
construire une nouvelle société à responsabilité sociale et environnementale" afin que le Grenelle ne constitue pas un clivage entre les classes sociales.
"Chacun doit pouvoir accéder aux services essentiels de l'existence, l'alimentation, l'eau, l'électricité, le chauffage, les transports, à un prix raisonnable pour tous. Il faut rendre les écoproduits de première nécessité plus accessibles, c'est ce que j'appelle les essentiels" a déclaré Valérie Létard, au journal La Croix.
Une conférence de consensus sur la tarification de l'eau devrait se tenir d'ici la fin de l'année. Pour l'Association ATD Quart-Monde, qui conduira la réflexion dans le cadre de ce Grenelle social, l'accès à l'eau est une priorité.
"On attend des propositions concrètes et on étudiera la faisabilité. Après il faudra des arbitrages, notamment budgétaires", a indiqué Valérie Létard.