Patrick Bernasconi © Batiactu
Alors que le rapport Attali, publié la semaine dernière, propose la création d'une dizaine «d'écopolis», des quartiers écologiques et technologiques, la FFB et la FNTP ont décidé de lancer un groupe de travail sur les éco-quartiers. Le point sur cette initiative avec Patrick Bernasconi, Président de la FNTP.
La Fédération Française du Bâtiment (FFB) et la Fédération Nationale des Travaux Publics (FNTP) lancent un groupe de travail commun pour favoriser la réalisation d'éco quartiers. Objectif : mettre en œuvre dans les opérations d'aménagement de nouveaux quartiers ou de réaménagement de quartiers existants, de solutions concrètes à forte valeur ajoutée environnementale et de services.
Maison à Part : Y-a-t-il une réelle urgence à créer des éco-quartiers en France ?
Patrick Bernasconi : Le sujet est important. Lors de la création de quartiers ou encore la rénovation de villes, les notions environnementales et durables sont aujourd'hui primordiales. Notre rôle est donc de proposer des solutions techniques innovantes et d'être un moteur dans leur application. Rénover un quartier, c'est non seulement rénover le bâti mais c'est également prendre en compte la gestion des transports, des services, des infrastructures, des réseaux...
P. B : C'est un quartier qui applique des solutions concrètes à forte valeur ajoutée environnementale et de services. Pour le reste, le groupe de travail va définir les contours et les indicateurs permettant de qualifier plus précisément ce qu'est un éco-quartier.
Maison à Part : Comment allez-vous travailler avec la FFB ?
P.B : Nous allons échanger, débattre, nous regrouper. Et nous irons également visiter et découvrir les éco-quartiers à l'étranger, entre autres en Allemagne et au Royaume-Uni pour voir ce qui existe, comment ça marche afin que nous puissions proposer par la suite des démarches concrètes.
Maison à Part : Quels sont vos objectifs ?
P.B : Aider au développement des quartiers durables. Notre but est de permettre aux habitants des quartiers de vivre mieux avec un meilleur accès à la culture, aux services, à l'information, l'éducation, la santé... L'objectif est d'améliorer la qualité et le cadre de vie en limitant les quartiers dortoirs. Pour cela, nous devons prendre en compte les aspects économiques et sociaux, proposer des solutions techniques, intégrer les conséquences des choix que ce soit sur les infrastructures mais aussi sur la façon dont on construit. Par exemple, valoriser le vélo se traduit forcément par des conséquences sur les infrastructures... On va donc s'interroger sur l'ensemble des problématiques du quartier et plus largement de la ville.
Maison à Part : Vous allez remettre vos conclusions à la fin de l'année, qu'attendez-vous par la suite ?
P.B : Du soutien, de l'encouragement et une adhésion au projet. Ensuite, nous devrions appliquer nos solutions à un quartier test avant de l'étendre. Des collectivités sont déjà intéressées par le projet.