Le projet de la maison zéro énergie naît en 2004 de l'idée d'Alain Ricaud, gérant de la société Cythelia. Après une étude de faisabilité, la construction de la
maison Zen commence début 2007. Le principe ? Réaliser une habitation produisant autant d'énergie qu'elle n'en consomme. La région Rhône Alpes a d'ailleurs montré son enthousiasme envers ce projet en apportant un soutien financier. Et la secrétaire d'Etat, Nathalie Kosciusko Morizet, s'est déplacée en personne sur les lieux : preuve que l'Etat tient à saluer de telles performances. Alain Ricaud, ayant une formation d'électricien et étant spécialiste en énergie solaire, veut donc construire un habitat n'utilisant que l'électricité. Et pour produire cette énergie, des modules photovoltaïques ont été choisis pour être installés en guise de toit.
L'énergie du soleil peut être recueillie et transformée sous deux sortes : la chaleur et l'électricité. Les modules de la toiture retransmettent l'énergie sous forme d'électricité, ce qui permet de couvrir l'ensemble des consommation énergétique de la maison : et c'est donc ainsi qu'elle devient "zéro énergie". Installer directement ces capteurs sur le toit permet un gain de place, de raccordement et d'installation non négligeable. L'électricité étant produite sur place, il n'y a pas de perte de distribution.
Cependant l'énergie solaire n'est pas constante suivant les saisons. Alors comment alimenter cette maison en électricité constante ? Yann Usseglio de chez Cythélia, répond :
"Les modules photovoltaïques sont connectés au réseau EDF ce qui permet à la fois de bénéficier du tarif d'achat de 0,55€/kWh mis en place en juillet 2006 et de résoudre élégamment le souci de l'intermittence de l'énergie solaire. En effet, dans la mesure où le maximum de production correspond rarement au moment où l'on en a le plus besoin, le réseau électrique fait office de lieu de stockage."
Le chauffage et l'eau chaude sanitaire
En ce qui concerne le chauffage et l'eau chaude, ils sont assurés par des
pompes à chaleur. Celle du chauffage est couplée à un puits canadien/provençal, enterré à 2,50 mètres de profondeur, qui permet de préchauffer l'air pour la pompe à chaleur en hiver et de rafraîchir la maison en été. Elle renouvelle également l'air intérieur garantissant une ambiance saine sans perte de chaleur liée à l'ouverture des fenêtres. Celle de l'eau chaude sanitaire est située sous le toit. Elle peut ainsi se nourrir de l'air du grenier réchauffé par les modules photovoltaïques. En complément, un système de mûrs chauffants alimenté par la pompe à chaleur air/eau, qui produit également l'eau chaude, a été installé. Très réactif, il permet de satisfaire les besoins, lors des journées les plus froides d'hiver notamment.
"Le but de la maison Zen est de réduire les besoins de consommation et d'encourager la sobriété des comportements" affirme Yann Usseglio. En effet, la construction en ossature bois et l'isolation extérieure en liège, associée à l'installation d'ouvrants performants permet de réduire au maximum les déperditions énergétiques. De plus, le bois et le liège, deux matériaux naturels, sont d'excellents puits de carbone. L'électroménager est également constitué d'appareils classés A+, norme maximale en ce qui concerne l'économie d'énergie.
Mais le point sur lequel insistent les constructeurs de la maison, c'est le changement de comportement. Il suffit de petits gestes : il n'est pas nécessaire d'avoir une température trop élevée pour chauffer sa maison, prendre des douches à la place de bains, éteindre les lumières en sortant d'une pièce, ne pas laisser les appareils électriques en "veille"…
Ce projet vise à montrer les améliorations et les nouvelles techniques développées pour la construction de maison respectant plus l'environnement. La consommation globale de la maison zen atteint 50 kWh/m² par an. D'après les estimations, ce chiffre serait environ huit fois moins élevée que pour une habitation standard.
Au résultat, la construction d'une telle maison coûte 2250 €/m². Mais ce n'est qu'un prototype assure Yann Usseglio :
"Ce surcoût n'est pas rédhibitoire, il y a la possibilité de réduire cette somme notamment en utilisant des matériaux d'une qualité moins élevée." De part l'économie d'énergie réalisée, et donc d'argent, les modules photovoltaïques sont amortis en 10 ans comme le reste de la maison. Une
maison Zen amortie en 20 ans, c'est très attrayant, mais pour l'heure, elle sera bientôt le siège de la société Cythélia !
Pour voir quelques étapes de la construction, cliquez sur suivant.
Pose de l'ossature
Maison zero énergie Cythélia © Cythélia
L'ossature en bois de la maison, commandée à l'étranger, est posée.
Pose de l'ossature
Isolation en liège
Isolation en liège - Maison zero énergie Cythélia © Cythélia
La couche de liège, isolant naturel, est posée sur l'ossature de la maison.
Isolation en liège
Détail des murs
Détail des murs - Maison zero énergie Cythélia © Cythélia
On peut voir les différentes couches de matériaux composant les murs de la maison : le bois et le liège.
Détail des murs
Pose du toit
Pose du toit - Maison zero énergie Cythélia © Cythélia
Les modules photovoltaïques sont posés en guise de toit.
Pose du toit
Détail des modules
Détail des modules - Maison zero énergie Cythélia © Cythélia
Voici le détail des modules photovoltaïques du toit. Les modules sont en couches minces au CIS.
Détail des modules
Puit canadien - La maison zéro énergie : "zen" au soleil
Puit canadien - Maison zero énergie Cythélia © Cythélia
La pompe à chaleur pour le chauffage a été couplé à un puits canadien de 40 m de long et enterré à 2,50 m de profondeur.
Puit canadien - La maison zéro énergie : "zen" au soleil
Maison Zen côté Sud
Maison Zen côté Sud - Maison zero énergie Cythélia © Cythélia
Vue de la maison Zen plein Sud
Maison Zen côté Sud
Maison Zen coté Est
Maison Zen coté Est - Maison zero énergie Cythélia © Cythélia
Vue de la maison côté Est.
Maison Zen coté Est