Le congrès mondial de la végétalisation du bâtiment, qui vient de s'achever à Nantes, a accueilli 500 visiteurs. Avec 1,3 million de m², la France fait partie des leaders en la matière. Quelles sont les autres grandes nations ? Quelles sont les grandes tendances à venir ? Réponses.
Si la végétalisation existe depuis 25 ans, il a fallu attendre les années 2000 pour voir sa démocratisation.
Depuis quelques années, un Congrès Mondial de la Végétalisation du bâtiment permet aux différents acteurs du monde entier d'échanger et de partager sur les techniques et les grands enjeux à venir. Cette année, du 9 au 13 septembre 2013, Nantes a reçu 500 visiteurs et orateurs internationaux. Si l'Allemagne, avec 10 millions de m2 par an de toitures terrasses végétalisées, est leader du marché, la France fait partie du peloton de tête avec 1,3 million de m², tout comme les États-Unis.
Mais elles ne sont pas les seules, la Chine et l'Inde se sont également largement illustrées ces dernières années : "
Nous avons même reçu un Chilien qui nous a présenté un projet de toiture végétalisée sur l'Île de Pâques", raconte François Lassalle, président de l'Adivet, association qui regroupe les acteurs majeurs de la filière végétalisation de toitures et membre organisateur du congrès. La dynamique est donc bien lancée.
Parmi les grandes tendances, on peut citer le développement de la biodiversité de floraison. Si, jusqu'à maintenant, les graminées et le Sedum étaient majoritaires, l'ensemble s'élargit à des espèces vivaces à fleurs, voire des petits arbustes.
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Il y a de réels efforts pour diversifier l'aspect floraison, notamment pour favoriser l'arrêt et le développement des insectes. Et ainsi voir apparaître davantage d'oiseaux", explique François Lassalle. Objectif final : offrir un panorama qui se rapproche le plus de la nature sauvage.
Autre événement : "l'urban farming", c'est-à-dire l'apparition de potagers sur les toits. Un phénomène déjà bien implanté aux États-Unis, au Canada et même en Chine où cette solution permet d'accompagner la densification urbaine.
En France, l'idée progresse. D'ailleurs, certains projets ont déjà émergé comme
celui de l'immeuble d'Évry réalisé par l'architecte Bruno Rollet. Reste que des questions persistent notamment celles liées à la pollution des fruits et légumes mais
"des tests sont actuellement engagés", selon François Lassalle.
Enfin, côté insolite, on peut également citer l'apparition de transports en commun munis de toitures végétalisées : "
A Barcelone, un bus a déjà ce type de profil et même une partie en potager", précise François Lassalle. Avec ce genre d'initiatives, pas de doute, le bonheur est peut-être dans le pré, mais il pourrait bientôt également se trouver... en ville !
Pour en savoir plus sur l'architecture végétalisée, découvrez notre fiche pratique et les conseils des professionnels dans notre article dédié.
Quelques chiffres sur les Toitures Terrasses Végétalisées en France
En 2002 : 60.000 m2 En 2007 : 300.000 m2 En 2010 : 900.000 m2 En 2012 : 1,3 million de m2 (soit environ 130 hectares) Les prix, qui varient selon la surface et les systèmes de mise en œuvre, sont divers. A titre d'exemple, pour 500 m2 de toiture, le prix peut osciller entre 30 et 70 euros/m2, pour un garage de 40 m2 entre 80 et 150 euros. Source : Adivet