mini éolienne à axe vertical © Weole Energy
Créée en 2007, la société Weole Energy lance sur le marché des éoliennes, une nouveauté à axe vertical. L'innovation ? Dotées de pales torsadées très design, elles sont adaptées aux zones périurbaines pour capter les vents faibles et tourbillonnants. Explications.
Spécialiste du petit et moyen éolien, Weole Energy, créé en 2007, élargit sa gamme de produits avec des éoliennes à axe vertical. "
Nous nous sommes positionnés sur le petit et moyen éolien afin de mettre cette ressource naturelle à la portée de tous. Cela permet aux consommateurs de devenir leurs propres producteurs d'électricité", explique Michel Galligo, PDG de Weole Energie.
La nouveauté portrait de Michel Galligo © Weole Energy
Il a fallu près de 18 mois de conception aux ingénieurs pour créer ces éoliennes. Trois modèles sont ainsi proposés pour des puissances de 1, 4 et 10 kW. Leurs spécificités ? Composées de pâles torsadées afin de capter les vents faibles et tourbillonnants, elles sont particulièrement adaptées pour les particuliers, habitant en ville ou en zone périurbaine. Les vents "tourbillonnants" sont très présents en ville en raison des nombreux obstacles comme les immeubles. Les éoliennes à axe horizontal, équipées quant à elles d'hélices perpendiculaires au vent, sont plus adaptées aux vents forts, dans les espaces dégagés, en campagne notamment. Performance, esthétique et robustesse caractérisent ces nouveautés. "
Une éolienne verticale de 4 kW permet en effet de couvrir pratiquement tous les besoins énergétiques d'un foyer (de 70% à 100% selon le lieu de l'habitation). Il est d'ailleurs possible de brancher directement l'éolienne sans modifier son installation électrique. Elle est ainsi raccordée au réseau électrique avec une possibilité de revente ou de stockage des surplus de production. On peu aussi l'isoler du réseau en stockant les surplus de production", détaille le PDG. L'esthétique n'est pas en reste. "
Spécialement conçu pour les zones urbaines, qui sont plutôt des endroits visibles, il était important que le design devait être soigné".
mini éolienne à axe vertical © Weole Energy
Autre avantage, l'installation est faite sur un mat d'une hauteur de moins de douze mètres, ce qui permet de n'effectuer aucune demande d'autorisation de travaux à la mairie, selon le code de l'urbanisme. Les pâles et parties en mouvement ne sont pas prises en compte pour le calcul de la hauteur. "
Ce sont donc des projets assez faciles, plus ou moins coûteux", souligne le PDG.
Un coût élevé
Le prix reste cependant le principal inconvénient de cette éolienne. 19.000 € HT pour le modèle qui produit 4 kW. "
Nous avons tout de même fait en sorte que cela reste attractif !", ajoute Michel Galligo. "
En faisant une projection des prix de l'électricité sur la base de l'évolution en cours, le retour sur investissement sur ce type d'installation se fait au bout de huit à dix ans. Moins si le cours grimpe. De plus, en terme d'émission de bilan carbone, utiliser une éolienne équivaut à économiser quatre tonnes d'émission de CO2 par an, soit laisser sa voiture au garage pour l'équivalent de 36.000 km par an, un tour du monde !".
Autre bémol, pointé par l'Ademe, "les éoliennes à axe horizontal sont plus performantes que celle à axe vertical essentiellement en terme de rendement aérodynamique et de coût de maintenance". Un paradoxe quand 60% des Français sont favorable aux éoliennes en ville (source Ifop, Le petit éolien et les Français, juin 2009).
L'éolien en France aujourd'hui
«Nous avons aujourd'hui dépassé les 4.000 MW installés d'éolien» dans le parc français, a déclaré mercredi André Antolini, président du Syndicat des énergies renouvelables (SER). Ceci représente 20% de l'objectif que s'est fixée la France à l'horizon 2020, qui est de 25.000 MW dont 20.000 sur terre et 5.000 offshore. L'éolien représente actuellement un peu plus de 1% de la production totale d'électricité en France. Cette puissance installée place la France au 4ème rang européen derrière l'Allemagne, l'Espagne et l'Italie. L'Hexagone disposerait en outre du deuxième gisement éolien d'Europe. Mais selon André Antolini, "l'incertitude qui règne sur cet encadrement juridique n'est pas favorable aux investissements industriels". Il juge cependant que l'objectif des 25.000 MW installés d'ici à 2020 est atteignable, si le "flou juridique" qui entoure la filière était rapidement levé. Fin 2008, le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo avait effectivement annoncé une modification de l'encadrement des éoliennes, notamment pour éviter le "mitage" du territoire.