Selon un palmarès réalisé par nos confrères du Journal du Dimanche publié le 8 novembre, Nîmes est la ville française qui enregistre le plus de pertes d'eau dues à la vétusté de ses réseaux, tandis que Paris fait figure de bon élève.
"Calamiteux" : c'est l'état des réseaux d'eau potable français selon le Journal du dimanche (JDD) daté du 8 novembre, qui dresse, à la suite d'une enquête appronfondie sur les rapports annuels sur les prix et la qualité de l'eau des 57 plus grandes villes françaises, le classement des "
villes qui gaspillent l'eau".
La ville gardoise Nîmes obtient la palme du gaspillage, puisque, selon le JDD,
"seuls 6 litres sur 10 parviennent aux consommateurs de la ville", soit 41% de perte. A Avignon, deuxième sur la liste, les réseaux affichent 35,5% de taux perte. A l'autre bout du tableau, le "
bon élève", c'est Paris. Un rendement "
maximal : 96,5% de l'eau injectée dans les conduites est consommée par les habitants de la capitale", explique le JDD. L'explication ?
"L'œuvre du préfet Haussmann, qui a développé les galeries souterraines de la capitale au XIXe siècle", qui donnent accès aux "
1800 kms de canalisations à pied", permettant le repérage rapide de la moindre fuite.
Une facture de 2 milliards d'euros pour le contribuable français
Le JDD, s'appuyant également sur une étude récente du ministère de l'Ecologie, précise qu'à l'échelle nationale, "
un litre sur 4 disparaît dans une fuite ou une rupture de canalisation" : un scandale "
écologique" et "
économique", le JDD évaluant la facture pour les Français à 2 milliards d'euros.
Chantal Jouanno, secrétaire d'Etat à l'écologie, répondant à l'hebdomadaire, précise que le gouvernement va réagir en fixant notamment la réduction des pertes à 15%. Précisant qu'
"au rythme actuel des investissements, il faudrait un siècle et demi pour remplacer les canalisations", elle a indiqué que
"les gaspillages doivent cesser". Cet "
effort réaliste" permettrait "d'économiser 600 millions de mètres cubes d'eau chaque année". Un chantier qu'elle évalue, déclare-t-elle dans cet entretien, à 1,5 milliard d'euros. Réparations des fuites, mais aussi création de réseaux d'assainissement et renforcement de l'existant seraient la priorité des travaux à engager.