Après une observation minutieuse de leurs books respectifs, le choix d'Agnès s'est finalement porté sur Myriam Burnaz, une architecte d'intérieur habituée à travailler sur de petits espaces. Malgré les nombreuses contraintes qu'il présentait, le projet l'a d'ailleurs tout de suite intéressée. "Plus il y a de difficultés, confie-t-elle, et plus je me sens à l'aise car elles stimulent la créativité". Et d'ajouter : "Je pars du principe que rien n'est impossible à condition d'accepter de faire des compromis". Dans le cas d'Agnès, c'est l'enveloppe allouée aux travaux qu'il a fallu revoir à hausse, principalement à cause du coût des équipements. "Etant donné les dimensions hors-norme de la pièce, aucun modèle standard ne pouvait s'y intégrer", argumente Myriam Burnaz.

A chaque problème, sa solution

En ce qui concerne l'aménagement proprement dit de la pièce, l'architecte a procédé très méthodiquement en tentant de trouver une solution à chaque problème soulevé par la propriétaire des lieux. Pour "casser l'effet couloir" - autrement dit de "perspective"-, elle a ainsi décidé de surélever la partie bains en créant une estrade à trois marches dans le fond de la pièce. Parallèlement, un ensemble de mesures ont été prises pour gagner de place : la baignoire a été remplacée par une douche, les WC se trouvent désormais encastrés dans l'estrade avec leur réservoir caché au niveau de la douche et l'encombrement des meubles réduit au maximum. Découvrez la suite de l'article à la page suivante...

Côté décoration, hormis le revêtement de sol en marbre, rien n'a été gardé. "La pièce était restée figée dans les années 70 du coup, les éléments existants n'étaient pas du tout en phase avec les goûts de la propriétaire qui aime le style contemporain", commente Myriam Burnaz.

Souffle contemporain

Pour dynamiser l'endroit, cette dernière a tout misé sur la couleur : du blanc dans la première partie de la pièce et du noir au fond. "L'idée, en créant cet univers bicolore, était d'atténuer l'impression de profondeur mais aussi et surtout de délimiter deux espaces distincts au sein de la pièce", explique-t-elle. Un pari réussi puisqu'Agnès qui décrivait son ancienne salle de bains comme "glauque" et "oppressante", la trouve désormais très agréable à vivre. "Avant, confie-t-elle, j'avais tellement honte de ma salle de bains que je n'y faisais entrer personne. Maintenant, c'est totalement l'inverse : c'est la première pièce que je fais visiter dans mon appartement !" Un retournement de situation qu'elle doit à son architecte d'intérieur. Retrouvez le avant/après de cette salle de bains en pages suivantes.

Propriétaire d'un appartement de 52 m2 situé en plein coeur de Paris, Agnès a fait appel à un architecte d'intérieur pour rénover sa salle de bains.

Aménagée dans un couloir de 3 m2, la pièce n'était pas du tout fonctionnelle. "Pour accéder à la douche, se rappelle Agnès, il fallait enjamber les WC !"

L'aménagement de la pièce ainsi que sa décoration ont entièrement été repensés par Myriam Burnaz. En un mois, la salle de bains était complètement transformée...

Myriam Burnaz a finalement réussi non seulement à aménager une vraie salle de bains dans seulement 3 m2 mais aussi à la moderniser.

La partie "Bains" a été surélevée de manière à casser "l'effet couloir" autrement dit l'effet de perspective.

Etant donné ses dimensions, la pièce ne pouvait accepter que des équipements à encombrement réduit : mini-tablettes, miroir éclairant et radiateur extra-plat...

Pour apporter à l'endroit une touche contemporaine tout en délimitant les espaces, Myriam Burnaz a joué sur la couleur : du blanc dans la première partie de la pièce et du noir au fond.

Les WC ont été encastrés dans l'estrade et leur réservoir déporté au niveau de la douche pour gagner de la place.

Une douche de 90 cm de large et 1 mètre de long est venue remplacer la baignoire. Pour y accéder, plus question d'enjamber les WC !

Avant, Agnès décrivait son ancienne salle de bains comme une pièce glauque" et "oppressante". Maintenant, elle la trouve très agréable à vivre.