jacquemin dans son atelier
"J'ai posé un dôme pour le palais d'un prince arabe"
Pendant deux ans, Samuel Jacquemin travaille pour l'entreprise de vitrail de Michel Durand :
"je restaurais des châssis de fenêtres dans lesquels se logeaient les vitraux que je fabriquais. Et je faisais aussi des caisses d'emballage pour les vitraux… c'était passionnant". Malheureusement, la société met la clé sous la porte, mais le jeune homme souhaite poursuivre son apprentissage par une formation dans la ferronnerie grâce à l'Afpa (Association nationale pour la Formation Professionnelle des Adultes).
"Après le verre et le bois, j'entrais dans la domaine du feu. La ferronnerie m'offrait l'occasion de tout fabriquer de A à Z y compris mes outils. Par la suite, j'ai été embauché par l'atelier De Pirey comme monteur, coupeur, poseur. Ce poste était intéressant car j'utilisais mes acquis en bois, en fer et en verre". Autre nouveauté pour le jeune homme : il doit gérer en solo ses premiers grands chantiers. Parmi eux, figurent la fabrication et la pose d'un dôme en acier de 12 mètres de long, 7 mètres de large et 3 mètres de haut dans lequel il y a 120 m2 de vitrail, pour le palais d'un prince arabe à Londres,
"un vrai défi" souligne le jeune artisan.
Le jeune homme enchaîne d'autres gros chantiers et se crée une clientèle. En 2006, il lance son entreprise
Artisam :
"quel plaisir de pouvoir enfin créer mais surtout d'être reconnu pour mes qualités personnelles et non plus à travers une entreprise", indique le jeune homme.
Après seulement six mois d'activité, une opportunité mais surtout un nouveau défi se présente à lui puisqu'on vient le chercher pour faire un remplacement d'un professeur de métallerie dans un établissement régional :
"j'accepte ce challenge tout en continuant mon activité", déclare Samuel Jacquemin avant d'ajouter :
"je n'avais pas prévu ça mais c'est agréable de transmettre son savoir d'autant plus que j'étais dans la situation de ces gamins il n'y a pas si longtemps". Et même si le jeune artisan est aujourd'hui professeur, il garde toujours dans un coin de sa tête l'idée
"de faire perdurer les métiers d'arts en créant pourquoi pas une association ?".
Découvrez quelques chantiers de Samuel Jacquemin, en cliquant sur suivant.