Un terrain pas très conciliant ! - Reportage La Celle St Cloud © Atelier d'architectes Barbier Barton
Un géologue a d'abord soupçonné la présence de carrières sous le terrain, mais c'est finalement l'apparition d'une source qui sera la difficulté principale du chantier.
"Les ouvriers ont commencé le gros œuvre, et le lendemain tout avait bougé d'un mètre !" se souvient Philippe Barbier. En tombant, un arbre mort entraîne la passerelle en béton.
"Nous l'avons reconstruite, car c'était le nœud de notre projet" insiste l'architecte.
Le terrain sablonneux embourbe les ouvriers, au point que
"l'entrepreneur a failli jeter l'éponge dans les quinze premiers jours". La source capricieuse est finalement intégrée dans les plans, et les travaux reprennent.
Pour prolonger l'aspect visuel de la serre, les architectes optent pour une verrière au-dessus de l'entrée, au niveau de la passerelle reconstruite en bois et zinc.
"L'idée s'est imposée comme une évidence, pour apporter de la lumière" se souvient l'architecte. Au départ, cette baie vitrée devait se prolonger jusqu'au mur sud de la maison, mais le projet est abandonné pour un meilleur confort thermique l'été comme l'hiver.
Une autre question taraude les architectes, celle de la conception de l'étage de l'extension.
"Nous avons réalisé une cinquantaine de dessins, car nous n'arrivions pas à nous décider sur la manière de relier la verrière à l'extension" explique Philippe Barbier. L'esthétisme est finalement au rendez-vous, avec des baies vitrées au rez-de-jardin et à l'étage, et un harmonieux mélange de bois et de transparence.
Dans l'extension, il a fallu également prendre en compte les différences de hauteur imposée par la passerelle et l'étage. Le salon est donc quelques marches plus bas que la cuisine ouverte,
"mais cela permet de ne pas couper l'horizon lorsque l'on est dans la cuisine". Des ouvertures apportent des puits de lumière dès l'entrée.
Finalement, les contraintes imprévues n'ont pas entamé les projets des architectes, et encore moins le moral des propriétaires.
"Ils croyaient au projet, et nous ont fait confiance jusqu'au bout de façon presque absolue" insiste Philippe Barbier.
"C'est rarissime".
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