Du papier... à ses pieds ! Des chutes de papier adhésif qui deviennent du revêtement pour l'extérieur. UPM a réussi son pari... Et c'est ce qui s'appelle savoir diversifier ses actifs ! Tout démarre en 2004. Le papetier, leader mondial du papier magazine et leader européen des complexes auto-adhésifs, cherche un moyen de recycler ses chutes de production de papiers adhésifs. Son département Recherches et développements se penche sur le sujet. Un défi multiplié par quatre ! Le papier adhésif a cette caractéristique, en effet, d'être constitué de quatre éléments différents : le papier, la colle, la silicone et enfin le support plastifié. Mais cela ne les a pas découragés ! En 2005 : un matériau inédit est mis au point en laboratoire, un produit composite baptisé l'UPM ProFI. "Le papier utilisé pour les complexes auto-adhésifs est produit à partir de cellulose", explique-t-on à UPM. Une origine offrant au nouveau produit toute sa particularité. "La cellulose est le résultat d'un processus qui sépare la lignine des fibres de bois. L'absence de lignine est un atout spécifique de ce nouveau composite ; en effet, la lignine est responsable de la coloration grisâtre qui apparaît avec le temps sur les produits dérivés du bois." Des performances qui l'ont orienté rapidement vers une utilisation outdoor. Mais pas seulement !  

Un matériau qui a rapidement intéressé architectes et designers

Depuis sa mise en production en 2007, l'UPM ProFI a su intéresser les architectes et les designers. Le studio finlandais de design Artek, s'en sert pour son pavillon à la Triennale de Milan. La même année en France, on voit sa première apparition dans les marches du pont provisoire enjambant le Gardon à 500m du Pont du Gard ! L'architecte Suédois Gert Wingardh l'utilise en 2008 pour son pavillon Piano à Lahti... Et en 2009, il est mis à l'honneur à la Biennale de Venise par l'Allemand Tobias Rehberger, qui y a reçu d'ailleurs le Lion d'Or du meilleur artiste. Ce dernier a habillé les 133 m2 de terrasse de d'un espace de restauration, à la fois café et œuvre d'art, avec l'UPM ProFI. Enfin, Kirnu, le Pavillon finlandais de l'exposition universelle de Shangaï en 2010, conçu par l'agence JKMM Architects, sera décoré d'écailles, un bardage fait en UMP ProFI.

Un potentiel encore à développer en Europe

Les matériaux composites bois/plastique ne sont pas nouveaux : aux Etats-Unis, ce marché représente, selon UPM, environ un milliard de dollars en 2007, soit plus de 20% du marché total des terrasses. UPM concentre ses efforts en Europe, où le potentiel est encore loin d'être exploité à plein régime. Le papetier l'a bien compris et compte bien "en devenir un acteur majeur". Un objectif affiché qui montre bien que cette diversification d'activité n'est pas seulement une lubie d'un instant, mais un vrai engagement de l'entreprise sur l'avenir. En décembre 2008, une usine totalement dédiée à la production d'UPM ProFi a été inaugurée, à Bruchsal en Allemagne. Elle emploie 50 salariés qui recyclent ainsi les surplus et résidus de production du site-UPM de Raflatac situé à Nancy. Avec cette usine, la capacité de production est multipliée par huit !

Une démarche aboutie de développement durable

Papetier et fabricant de revêtements. Deux activités pleines et entières. Qui plus est, s'inscrivant dans une démarche de développement durable. Pour le Président d'UPM-Kymmene France, UMP ProFi s'inscrit ainsi pleinement dans la vie de l'entreprise : "UPM a un rôle précurseur et cherche à préserver au maximum les ressources naturelles en optimisant les processus de production, explique Jean-Marc Louvet, Le matériau UPM Profi est un nouvel exemple concret de la démarche de l'entreprise ; il résout un problème de déchets, les résidus de nos complexes autoadhésifs, tout en créant de la valeur." Pour découvrir un aperçu des applications de ce nouveau matériau, cliquez sur suivant.