surélévation © Julien Lanoo
Plusieurs types d'extension de la surface plancher existent, et entre les différentes solutions, le choix ne vous appartient pas réellement. Le plus simple - et le plus économique (voir page 6) - reste l'aménagement de parties déjà existantes, comme les combles ou les sous-sols.
Si la maison est déjà entièrement envahie, vous n'échapperez pas au gros œuvre !
"L'extension au sol est la solution la plus fréquente lorsque l'on souhaite ajouter seulement une pièce, ou agrandir la cuisine" explique Marie-Pierre Dubois Petroff. Elle est réalisable si la surface et la configuration du terrain le permettent.
L'extension au sol peut également prendre la forme d'une véranda,
"très appréciée pour apporter de la lumière ou créer un accès au jardin" analyse l'architecte. Attention alors à l'orientation de votre terrain : une véranda située plein nord doit être très bien isolée, pour couper du froid l'hiver, tandis qu'une véranda plein sud est équipée de stores ou brise-soleil, pour éviter de se transformer en serre pendant l'été...
"Malheureusement, on n'a pas toujours la possibilité de choisir l'orientation, indique Marie-Pierre Dubois Petroff.
Dans ce cas, mieux vaut opter pour une extension traditionnelle".
Si le jardin est trop petit, vous n'aurez d'autre solution que la surélévation de la toiture, pour créer un étage supplémentaire... uniquement, bien sûr, si le PLU vous le permet. Le chantier est plus complexe, puisque dans certains cas il faut découvrir entièrement la maison, puis la recouvrir.
"Le recours à un architecte et à des professionnels habitués de ces chantiers est alors indispensable" insiste Marie-Pierre Dubois Petroff.
Si vous optez pour une surélévation, la mise en place d'une ossature bois préfabriquée est en vogue car elle permet un très net gain de temps sur le chantier.
"L'ossature peut être posée en une journée à peine, donc la rue n'est pas bloquée très longtemps" explique l'architecte. Idéal également si vos murs existants ne peuvent pas supporter une charge trop lourde : la légèreté de l'ossature bois vous évitera alors d'avoir à renforcer le plancher.
Reste que l'extension doit être réfléchie au cas par cas, en fonction des nombres critères de la maison. Un architecte vous aidera à définir votre projet à partir des possibilités techniques et logistiques.
En accord avec le bâti existant, ou en contraste ? Choisissez le style de l'extension en page suivante.
Exemple :
Le PLU d'une commune impose un COS de 0,3. Mon terrain mesure 1.000 m². Je peux construire une maison d'une surface plancher maximale de 300 m². Si ma maison existante présente une surface plancher de 250 m², l'extension ne pourra pas faire plus de 50 m². Si ma maison fait déjà 300m², je ne peux pas réaliser d'extension supplémentaire.