Murs en béton cellulaire, grands espaces,
chauffage respectueux de l'environnement ou encore système de récupération des eaux de pluie sont les principales composantes du projet. La maison bioclimatique répond parfaitement aux souhaits des propriétaires, à savoir construire un habitat sain et respectueux de l'environnement. Une maison qui ne consomme pas et ... qui ne pollue pas ! Visite.
Au cœur du Massif-Central, à quelques kilomètres de Clermont-Ferrand, une maison bioclimatique signée
Bâti Concept Ecologique se dresse fièrement. Ses propriétaires, soucieux de construire un logement à fortes valeurs écologiques, ont fait appel à Stéphane Weber pour réaliser leur projet.
"Nous les avons guidés et informés sur le concept. Pas à pas, nous avons dessiné avec eux la maison qui leur ressemble, dans laquelle ils se sentent bien. Une maison qui s'adapte à la région et qui est économe en énergie", souligne le maître d'œuvre.
Le bâtiment se compose de matériaux "verts" du sol au plafond. De l'isolation au
chauffage, en passant par les menuiseries ou encore la toiture, la notion écologique est omniprésente.
"Les produits proviennent de fournisseurs locaux, situés à moins de 150 kilomètres de l'habitation", ajoute le professionnel. Pour le bardage bois, par exemple, le constructeur a utilisé un bois issu d'une forêt locale.
Et après dix mois de chantier, les propriétaires profitent aujourd'hui d'un habitat 100% respectueux de la nature. Une nouvelle bulle d'oxygène ... au cœur de la montagne.
Pour découvrir le reportage, rendez-vous en pages suivantes...
Béton cellulaire et ossature bois pour les murs de la maison
Béton cellulaire et ossature bois pour les murs © Stéphane Weber
Sur le plan constructif, la maison associe béton cellulaire et ossature bois.
"Le béton cellulaire est écologique car il est auto-isolant", explique le maître d'œuvre Stéphane Weber. Autre avantage : il est performant sur le plan phonétique et limite les ponts thermiques.
"A l'intérieur, il faut imaginer des petites bulles, générées par le mélange des différents composants", ajoute-t-il. L'air qu'il contient sert de barrière et permet de répartir l'isolation dans la "masse" (le mur).
L'ossature bois, quant à elle, est également très isolante : elle aussi va limiter fortement les ponts thermiques, notamment au niveau des menuiseries.
Béton cellulaire et ossature bois pour les murs de la maison
Des tuiles traditionnelles pour la toiture de la maison
Tuiles traditionnelles pour le toit de la maison © Stéphane Weber
La toiture est coiffée de tuiles traditionnelles (OMEGA 13). Elles apportent du cachet à la maison, une touche de couleur, et rappellent surtout les codes architecturaux de la région.
Au-delà de leur esthétique, on les utilise avant tout pour des raisons climatiques. La tuile canal est galbée et résiste aux climats rigoureux.
Les débords jouent également un rôle clé malgré leur taille moyenne (45 centimètres). Ils limitent en effet l'entrée des rayons du soleil dans l'habitat (notamment l'été).
Bon à savoir : A l'extérieur, la maison présente deux visages différents, ils changent en fonction des orientations. Côté sud ouest, les murs se parent d'un joli bardage bois. Du Douglas qui provient d'une scierie locale :
"La quasi-totalité de nos produits sont issus de la région, à moins de 150 kilomètres d'ici", souligne Stéphane Weber.
Au nord et au nord-est, elle arbore un enduit à la chaux qui lui donne une touche contemporaine.
Des tuiles traditionnelles pour la toiture de la maison
Une maison compacte pour épouser le terrain en pente
Une maison compacte pour épouser le terrain © Stéphane Weber
Entre la partie sud et nord de la maison, on relève plus 3 mètres 50 de dénivelé. Pour s'adapter à cette contrainte, Stéphane Weber imagine une maison très compacte. Une maison qui se déploie sur quatre niveaux (garage inclus).
Une maison compacte pour épouser le terrain en pente
Un poêle à granulés pour chauffer 128 m2
Un poêle à granulés pour le chauffage © P.A Coumes
Pour chauffer leur habitation, les propriétaires ont opté pour un poêle à granulés.
"Il va permettre de chauffer l'intégralité des pièces. Mais attention, ici on chauffe la masse et non l'air. Ce sont les murs, par exemple, qui vont absorber et conserver la chaleur produite", explique le professionnel. Des murs qui stockent également la chaleur du soleil.
Un poêle à granulés pour chauffer 128 m2
De larges ouvertures pour faire entrer le soleil
De larges ouvertures pour faire entrer le soleil - Une maison écologique du sol au plafond © P.A Coumes
Pour parfaire le lieu et limiter les déperditions de chaleur, de larges baies vitrées ont été installées sur toute la façade sud. Une orientation stratégique puisque, comme nous le précise Stéphane Weber, "la maison doit être baignée de lumière toute l'année."
Autre avantage : "L'hiver, le soleil est bas. La chaleur va pouvoir largement pénétrer la maison. L'été, un système de stores brise-soleil a été mis en place afin de limiter les apports solaires", explique le maître d'œuvre.
Au niveau des ouvertures, on a ici utilisé une menuiserie dite "mixte". Du bois (sapin) pour l'intérieur et un "capotage en aluminium" pour l'extérieur.
De larges ouvertures pour faire entrer le soleil
Un air assaini dans la maison grâce à une VMC double flux
Une air assaini grâce à une VMC double flux © P.A Coumes
Grâce à une VMC double-flux, les habitants bénéficient d'un habitat sain et purifié. L'air est renouvelé toutes les deux à trois heures.
"On le filtre grâce à un échangeur thermique", explique le professionnel.
Un air assaini dans la maison grâce à une VMC double flux
Un sol gris-anthracite pour absorber la chaleur
Un carrelage anthracite pour absorber la chaleur © P.A Coumes
Pour lier et apporter une touche contemporaine aux espaces, Stéphane Weber a misé sur un carrelage grands-carreaux gris-anthracite. Il est esthétique et permet d'atténuer la luminosité dans la pièce de vie !
A noter : pour permettre à la maison d'absorber la chaleur par le sol, un autre système ingénieux a été mis en place. Un isolant en liège recouvre la surface-plancher de la maison. Par-dessus, une dalle en béton a été coulée. On ajoute enfin une chape... et le tour est joué ! "On profite de l'inertie de la dalle ce qui permet d'emmagasiner de la chaleur dans le sol", souligne le professionnel.
Un sol gris-anthracite pour absorber la chaleur
Plafond rampant pour souligner la charpente traditionnelle
Plafond rampant pour souligner la charpente © P.A Coumes
Les volumes impressionnent. Ici, aucune cloison ne vient obstruer le regard. Les pièces s'ouvrent les unes sur les autres.
De la cuisine (sur la photo), on peut voir le salon, l'étage ou encore la chambre parentale. Mais ce qui n'échappe pas au regard, c'est bien l'importante hauteur sous-plafond conservée par le maître d'œuvre.
"On appelle cela un plafond rampant. C'est en effet la charpente traditionnelle qui vient dessiner le plafond", explique le professionnel.
Plafond rampant pour souligner la charpente traditionnelle
Un escalier en frêne sur-mesure
Un escalier en frêne sur-mesure © P.A Coumes
L'escalier a été fait sur-mesure. Stéphane Weber l'a dessiné lui-même. Il permet de lier les espaces et de renforcer la notion de convivialité dans la maison. L'essence de bois ici utilisée est du frêne.
Un escalier en frêne sur-mesure
Volumes et mouvements dans l'espace de vie
Volumes et mouvements dans l'espace de vie © P.A Coumes
Du premier étage, les habitants profitent d'une agréable vue sur leur pièce de vie. De là, on apprécie les dessins et les mouvements que forme le plafond rampant.
Volumes et mouvements dans l'espace de vie
Sol en parquet flottant gris-anthracite à l'étage
Du parquet flottant à l'étage © P.A Coumes
Un parquet flottant imitation lames de bois brutes a été posé au premier étage. Il fait sensiblement écho au carrelage au rez-de-chaussée.
Sol en parquet flottant gris-anthracite à l'étage
Des murs habillés d'un enduit naturel
Des murs habillés d'un enduit naturel © P.A Coumes
Les murs se parent tantôt d'un enduit à la chaux, tantôt d'un enduit terre. Leurs teintes varient selon les pièces...
"On ajoute des pigments naturels ou des minéraux pour donner un nouvel aspect à la matière", explique le professionnel. On le voit concrètement ici : entre le mur du bureau (à gauche) et le mur de la chambre (à droite).
Des murs habillés d'un enduit naturel
Un hall d'entrée avec un petit escalier
Un hall d'entrée avec un petit escalier © P.A Coumes
Un hall d'entrée a été créé. Il permet d'accéder, via à un petit escalier, aux pièces de vie : salon, salle à manger et cuisine.
Détail déco : les carreaux sont posés de travers et donnent du mouvement au sol.
Un hall d'entrée avec un petit escalier
Récupération d'eau de pluie et chauffe-eau thermodynamique
Récupération des eaux de pluie © P.A Coumes
L'enjeu écologique est partout ... y compris dans l'eau de pluie ! "On la récupère et on la filtre dans un contenant en béton de 5.000 litres. L'avantage du béton est qu'il limite la prolifération de bactéries", explique le professionnel. Les habitants utilisent ainsi cette eau pour les WC et le lave-linge.
Côté chauffe-eau enfin, Stéphane Weber a opté pour la pose d'un chauffe-eau thermodynamique. L'idée : on utilise les calories de l'air extérieur pour générer de l'eau chaude. On peut aussi capter l'air chaud intérieur.
Récupération d'eau de pluie et chauffe-eau thermodynamique
Une maison bioclimatique au coeur du Massif-Central
Du Douglas pour le bardage bois © Stéphane Weber
Fiche pratique :
Programme : une maison bioclimatique au coeur du Massif-Central
Maître d'ouvrage : privé
Maître d'œuvre : Stéphane Weber de
la société Bâti Concept écologique
Durée des travaux : 10 mois de construction (18 avec étude du projet)
Coût : 230.000 euros TTC
Surface : 128 m2
Une maison bioclimatique au coeur du Massif-Central