Biodiversité, qualité de l'air et pollution sonore : l'Union européenne ne parvient pas encore à remplir certains objectifs en matière d'environnement. Selon l'Agence européenne de l'environnement, elle doit changer certains modes de production et de consommation.
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Nous devons toujours rester vigilants, pour faire en sorte qu'une bonne politique, correctement mise en œuvre, soit synonyme d'excellents résultats dans le domaine de l'environnement, que ce soit sur terre ou en mer. Les investissements innovants destinés à sauvegarder la prospérité et la qualité de vie constituent une priorité. Les investissements à long terme que nous réalisons aujourd'hui peuvent nous garantir qu'en 2050 nous vivrons bien et dans les limites de notre planète", c'est en ces termes que Karmenu Vella, membre de la Commission européenne chargé de l'environnement, des affaires maritimes et de la pêche, a évoqué le rapport intitulé "L'environnement en Europe. Etat des lieux et perspectives 2015".
Si le rapport souligne des progrès, il se montre pessimiste concernant la biodiversité. Il souligne que "
l'Europe n'est pas en passe de mettre un terme à la perte de biodiversité, étant donné que des habitats abritant des animaux et des plantes continuent à disparaître". Il note aussi "
la mauvaise qualité de l'air qui reste la première cause environnementale de décès prématuré dans l'Union européenne", et ce malgré des améliorations de la qualité de l'air.
Concernant les politiques dans le domaine du climat, elles sont saluées pour leurs résultats : "
les émissions de gaz à effet de serre ont diminué de 19 % depuis 1990 alors que la croissance économique de l'UE a augmenté de 45 %", souligne le rapport. Si les objectifs pour 2020 devraient être atteints, le rapport précise que "
les politiques et mesures existantes ne seront pas suffisantes pour atteindre l'objectif à plus long terme, à savoir réduire les émissions de 80 à 95 % d'ici à 2050".
Enfin, concernant l'économie verte, entre 2000 et 2011, les
industries vertes ont connu une croissance de plus de 50 % dans l'Union, "
ce qui en fait l'un des rares secteurs en progression constante depuis la crise", analyse le rapport. Bémol tout de même : le volume de déchets enfouis est encore trop important et il existe un potentiel inexploité pour le recyclage et la valorisation énergétique. La Commission espère obtenir un équilibre en 2015 en adoptant un ambitieux train de mesures sur l'économie circulaire.