Illustration démarchage téléphonique © PeopleImages
Ces dernières semaines, un certain nombre de Français ont reçu des appels soi-disant en provenance du ministère de la Transition écologique leur proposant des chèques énergie solaire ou d'investir dans le photovoltaïque. Une nouvelle politique du gouvernement pour accélérer la transition énergétique ? Pas du tout. Il s'agit plutôt d'une arnaque. Pour contrer ce phénomène, la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a décidé d'ouvrir une enquête.
"Comprendre le modèle économique de l'opérateur"
D'après les déclarations de la DGCCRF
auprès de nos confrères du
Parisien, son enquête aura pour objectif "
de comprendre le modèle économique de l'opérateur et le type de fraude appliquée" et de s'assurer que les appels ne soient pas abusifs. En effet, depuis mars 2023, le démarchage téléphonique est interdit en weekend et les jours fériés. En semaine, il est autorisé seulement de 10h à 13h et de 14h à 20h. Il s'agira donc de vérifier également si ces plages horaires sont bien respectées.
Contacté par nos confrères de Batiactu, la DGCCRF invite les personnes ayant reçu ces appels à le signaler sur les plateformes signal.conso.gouv et bloctel.gouv. "
Ces signalements nous permettent de cibler les numéros à l'origine de ce démarchage. Nous avons besoin de les identifier pour pouvoir remonter jusqu'aux personnes derrière ces appels", explique un responsable de la DGCCRF.
Le démarchage téléphonique, un phénomène qui prend de l'ampleur
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Le démarchage téléphonique fait partie de nos plus gros enjeux d'enquête", reconnaît la DGCCRF. En 2023, elle a ainsi adressé plus de quatre millions d'euros d'amende, sur 5.000 entreprises contrôlées. Depuis le début de l'année, elle a déjà enregistré plus de 20.000 signalements liés à ce type d'appel.
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De manière générale, nous appelons les consommateurs à rester vigilants", déclare la DGCCRF, qui enjoint à ne pas donner de données personnelles ni bancaires par téléphone. Dans le cas des personnes prétendant travailler dans un ministère, elle rappelle que "
l'État ne démarche pas par téléphone. Tout interlocuteur qui se fait passer pour un agent des organisations de l'État est suspect".