Le ministère de l'Ecologie a annoncé deux hausses de 5% des tarifs réglementés d'EDF, une première ce 1er août et la suivante le 1er août 2014, soit une augmentation de 10,25% sur un an. Précisions.
Le ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie a confirmé, lundi 8 juillet, deux hausses de 5% des tarifs réglementés d'EDF, une première ce 1er août et la suivante le 1er août 2014, soit une augmentation de 10,25% en un an. Résultat : les ménages devraient voir leur facture augmenter de 35 à 50 euros par an s'ils se chauffent uniquement à l'électricité.
C'est moins que
ce que préconisait la Commission de Régulation de l'Énergie (CRE), qui avait calculé qu'une hausse d'au moins 14% était nécessaire le mois prochain pour couvrir les coûts d'EDF.
Entretenir et renforcer la sûreté du parc nucléaire du territoire
Ce "bond" était, d'après la CRE, rendu nécessaire par un rattrapage des augmentations insuffisantes des années précédentes (+7,6%), mais aussi par l'envolée des coûts d'EDF, liées aux dépenses croissantes pour entretenir et renforcer la sûreté du parc nucléaire du territoire, ainsi que du réseau électrique.
"Le Gouvernement a décidé de lisser, sur plusieurs années, les hausses de tarifs nécessaires à la couverture des coûts d'EDF, prévue par la loi, afin de protéger autant que possible le pouvoir d'achat des ménages", a souligné le nouveau ministre de l'Écologie, Philippe Martin, dans le communiqué.
Pour limiter la facture, le Gouvernement a également décidé d'un geste envers les petits consommateurs en révisant à la baisse le coût des abonnements de faible puissance (3 kVa et 6kVa) auxquels souscrivent bon nombre de Français, pour un montant non communiqué.
Toutefois, l'ampleur de ces augmentations tarifaires demeure nouvelle : depuis 2003, le tarif n'avait jusque-là augmenté au total que de 14,1%, avec des hausses annuelles comprises entre 0 et 3%. Ce qui explique la réaction vive des associations de consommateurs.
"Une telle hausse aurait un impact trop important sur le pouvoir d'achat des consommateurs et le reste à vivre des ménages aux revenus les plus modestes" estime le CLCV. L'organisme conteste les calculs du CRE, les jugeant
"trop dépendants des données d'EDF" et, donc, pas assez objectifs.
L'Association française de l'éclairage (AFE), quant à elle, craint que ces deux hausses programmées ne soient que les premières d'une longue série. Elle dénonce
"l'attentisme de ces mesures" (la hausse des tarifs, mais aussi, la décision d'équiper 3 millions de foyers de compteurs
Linky d'ici 2016) et espère un véritable plan pour limiter les consommations du secteur de l'éclairage.