panneaux solaires photovoltaiques © Illustration - Batiactu
Le Syndicat des Énergies Renouvelables et sa branche photovoltaïque saluent les avancées décidées par le gouvernement, allant dans le sens d'un soutien, mais ils attendent maintenant des décisions définitives et une mise en oeuvre rapide, afin de soutenir l'activité et de préserver l'emploi.
Suite à la Conférence environnementale, des mesures d'urgence ont été annoncées par le gouvernement pour aider la filière photovoltaïque française.
Deux arrêtés portant sur les tarifs d'achat de l'électricité solaire devraient être publiés prochainement. Ils portent sur une hausse de 5 % du tarif pour certaines installations et sur une revalorisation pour celles dont les panneaux sont d'origine intracommunautaire (+5 à +10 %). Ces décisions étaient attendues par la profession et le Syndicat des Énergies Renouvelables (SER) salue ces premiers progrès. Mais, loin de s'en contenter, le syndicat demande que leur mise en application soit anticipée : pour la bonification, les professionnels recommandent une entrée en vigueur en même temps que les nouveaux tarifs et non au 1er mars 2013, comme envisagé actuellement.
Concernant le plafonnement de la baisse annuelle des tarifs à 20 %, le SER s'inquiète également d'une nouvelle chute qui interviendrait au moment où certains projets trouveraient à peine leur équilibre économique. Le syndicat se dit donc prêt à réfléchir à un modèle dont les composantes seraient le développement industriel sur toute la chaîne de valeur, le volume de projets suffisant à des coûts maîtrisés et une bonne intégration au système électrique. L'association des professionnels du solaire réclame également que les résultats des appels d'offres simplifiés (installations sur bâtiment de 100 à 250 kW, limitées à 30 MW par trimestre) continuent à être délivrés sans discontinuer, tout en lançant une réflexion sur le cahier des charges de l'appel d'offres suivant. Le SER contribue déjà à la définition de celui des installations d'une puissance supérieure à 250 kW, en concertation avec le gouvernement, en particulier sur le contenu industriel et sur l'intégration aux systèmes électriques locaux (îlots, quartiers, agglomérations).
Les professionnels du photovoltaïque aspirent à disposer d'un mécanisme de soutien de tous les segments du marché qui favoriserait le développement de l'énergie solaire, avec des niveaux et des volumes qui ne porteraient pas atteinte aux finances publiques mais qui, en revanche, permettrait de préserver les emplois du secteur, 18.000 selon l'Ademe. Il y a quelques jours, Alain Rousset, le président de l'Association des régions de France avait estimé qu'une baisse brutale des tarifs d'achat "
limiterait le développement du solaire à quelques départements du sud-est de la France" et aurait "
des effets catastrophiques sur une industrie d'avenir".