Centrale nucléaire Fessenheim © Florival
En ouverture de la conférence environnementale, qui se tenait à Paris les 14 et 15 septembre derniers, François Hollande a annoncé la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim pour fin 2016. Il a également précisé que tous les emplois seraient préservés.
En amont du débat sur la "transition énergétique" - promesse de campagne faite par le président qui a pour objectif de réduire la part du nucléaire dans l'électricité produite de 75% actuellement à 50% à l'horizon 2025 - François Hollande a confirmé la fermeture fin 2016, de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin), la plus ancienne du parc français.
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La centrale de Fessenheim, qui est la plus ancienne de notre parc, sera fermée à la fin de l'année 2016 dans des conditions qui garantiront la sécurité des approvisionnements de cette région, la reconversion du site et la préservation de tous les emplois", a-t-il déclaré lors de son discours d'introduction à la conférence environnementale. Ajoutant que ce démantèlement devrait servir d'exemple du savoir-faire français en matière de nucléaire.
Fin du nucléaire au Japon d'ici à 30 ans
Ce vendredi, le Japon a déclaré qu'il met progressivement fin à sa production nucléaire sur 30 ans. Une décision qui vient conforter le sentiment anti-nucléaire en forte croissance depuis la catastrophe de Fukushima en mars 2011. Après l'Allemagne et la Suisse, le Japon est la troisième nation à faire part de sa volonté de stopper ses réacteurs. "Le gouvernement va instaurer toutes les mesures possibles pour amener la production nucléaire à zéro pendant les années 2030", a souligné le gouvernement nippon. Cet arrêt progressif se fera selon trois principes : ne plus construire de centrale nucléaire ; arrêter les réacteurs existants après 40 ans d'activité ; n'accepter le redémarrage des tranches suspendues qu'après des examens de sécurité menés par une autorité ad hoc. Depuis l'accident, la production nucléaire au Japon a fortement chuté, et seuls 2 des 50 réacteurs sont à ce jour en activité. Mais du coup, le pays dot faire tourner ses centrales thermiques à plein régime et donc importer des hydrocarbures, plongeant la balance commerciale dans le rouge. Le chemin vers l'arrêt total s'annonce d'ores et déjà semé d'embûches...