Si la question des économies d'énergie est devenue l'une des préoccupations des Français, tous ne passent pas pour autant à l'action pour en réaliser. Une étude de l'Ifop révèle en effet des comportements différents selon les profils et les régions. Détails.
Eteindre la lumière ou la télévision en sortant d'une pièce, prendre une douche plutôt qu'un bain... Si tous ces éco-gestes sont devenus des réflexes pour la plupart d'entre nous, dès qu'il s'agit d'aller plus loin en faisant réaliser de vrais
travaux de rénovation, nous sommes beaucoup moins nombreux.
D'après une étude
* réalisée par l'Ifop pour GDF Suez Dolce Vita, il semble en effet que les Français, même s'ils sont convaincus par la nécessité de réaliser des économies d'énergie, rencontrent un certain nombre d'obstacles pour passer à l'action. C'est notamment le cas pour les Franciliens qui indiquent
"manquer de marge de manœuvre pour agir efficacement sur leur consommation d'énergie".
Il faut dire que la plupart d'entre eux vivent dans des logements collectifs qui datent d'avant 1974 ce qui complique forcément les choses.
"Plus d'un tiers de ces appartements est équipé d'un chauffage collectif qui ne permet pas aux occupants de surveiller leur consommation énergétique ni de contrôler la température de leur logement", fait ainsi ressortir l'étude. La forte proportion de locataires par rapport aux propriétaires n'arrange rien non plus car ils sont en général moins enclins à être vigilants par rapport à leur consommation. Le coût élevé de l'immobilier, la faible disponibilité de logements à la vente ou à la location... Autant d'autres obstacles qui viennent s'ajouter et qui constituent, eux-aussi, des freins à la réalisation de travaux de rénovation.
La situation n'est cependant pas la même partout. Dans la région Nord Pas de Calais, par exemple, les ménages ayant de plus faibles revenus font davantage d'efforts pour réduire leur consommation et ainsi réaliser des économies financières : ils sont 66% contre 60% en Ile-de-France.
Si les comportements ne sont pas les mêmes selon les régions, ils ne sont pas les mêmes non plus selon les profils et, plus particulièrement, selon les âges des personnes. Les Français les plus âgés vont avoir tendance à plus se mobiliser que les plus jeunes.
"Les Français ayant vécu l'après-guerre et la pénurie de matière première pour se chauffer s'inscrivent dans une culture de l'anti-gaspillage", analyse-t-on chez Ifop.
"Ils sont très conscients de l'enjeu environnemental et se considèrent comme des acteurs centraux de sa protection".
A l'arrivée, peu de travaux lourds sont réalisés par les Français. Seuls 32% ont ainsi fait changer leur chaudière et 49% ont mis en place une ventilation mécanique (VMC) à l'intérieur de leur logement. Plusieurs facteurs expliquent ces chiffres : d'une part, le manque d'informations et d'autre part, des problèmes de financement.71% des Français se disent découragés par le prix de ces équipements.
En réaction, GDF Suez Dolce Vita a décidé de renforcer la communication autour des aides financières disponibles. Site Internet et ligne téléphonique dédiée, simulateur en ligne pour financer ses travaux, plate-forme d'échange... De nombreux outils ont d'ores et déjà été mis en place et le distributeur entend bien le faire savoir car, comme le martèle, Pierre Chatain, Directeur Clients Particuliers de GDF Suez Energie France,
"la question des économies d'énergie repose sur trois facteurs : la mise en place d'équipements performants, les éco-gestes et l'amélioration des performances thermiques des bâtiments".
*Etude réalisée via Internet auprès d'un échantillon de 3.409 personnes entre le 20 et le 27 janvier 2012.
Les Français et les économies d'énergie : des comportements différents selon les régions