Les bons gestes pour utiliser sa climatisation de façon plus responsable

    Publié le 1 juillet 2022 par Lucien Brenet
    Alors que la fréquence des périodes de canicules s'accélère, la perspective d'installer une climatisation chez soi n'a jamais été aussi séduisante. Pourtant, ces appareils ne sont pas sans conséquences sur les consommations d'énergie et les émissions de gaz à effet de serre. Voici quelques conseils pour rafraîchir son intérieur tout en limitant son impact.
    Le 5 juin dernier, la ministre de la Transition écologique, Amélie de Montchalin, a demandé aux français d' "être sobres" sur l'utilisation de leur climatiseur. Disons-le honnêtement, par définition, un climatiseur n'est pas sobre.
    Cependant, convenablement utilisé, son impact environnemental peut être limité et les dépenses en énergie qui en découlent mieux maîtrisées. Comment bien choisir et surtout bien utiliser ses équipements pour allier confort et responsabilité énergétique ? Conseils.

    Bien choisir son système de climatisation

    Le premier geste consiste à choisir le bon appareil, c'est-à-dire un appareil adapté à ses besoins. "Le climatiseur doit être adapté à la taille de votre logement. Ainsi, pour une pièce de 25m2, un appareil d'une puissance de 3,5 KW suffira" illustre Benoît Lecornu, responsable marketing chez Panasonic. Inutile donc de jeter son dévolu sur un appareil plus puissant, au risque de surconsommer sans pour autant améliorer votre confort.
    En cas de doute, sachez que certains fabricants ont développé des logiciels qui prennent en compte une série de critères (nombre de pièces à refroidir, superficie du logement etc.) afin de déterminer le dimensionnement adapté à votre intérieur.
    Bien sélectionner son produit, c'est aussi choisir son système de climatisation. Plutôt monosplit ou multisplit ? Quand le premier viendra refroidir une seule pièce de vie, le second, équipé de plusieurs unités intérieures, rafraichira l'ensemble de votre maison. Plus pratiques et plus confortables, les climatiseurs multisplit consommeront néanmoins davantage.
     
    Attention : Pour limiter sa consommation d'énergie en période estivale, il est impératif de bannir les climatiseurs nomades. Même s'ils sont bon marché, ils sont pour la plupart très énergivores et leur efficacité reste très localisée. Pour vous guider dans votre choix, vous pouvez consulter notre article dédié : bien choisir son système de climatisation.

    Étudier l'étiquette énergétique de son climatiseur

    C'est bon, vous avez choisi ? Pas si vite. C'est aussi l'étiquette énergétique qui doit retenir votre attention. Sa mise à disposition est désormais obligatoire pour informer les consommateurs. Elle renseigne sur les performances énergétiques des appareils électroniques.
    Ici, il est préférable de privilégier les climatiseurs qui affichent les meilleures performances énergétiques (classe A+++ ; A++ ; A+). Même si un appareil performant sera plus cher à l'achat, à long terme, il sera bien plus rentable qu'un appareil énergivore qui fera exploser la facture d'électricité. Notez que "entre un modèle A+++ et un modèle A++ il est possible de réaliser jusqu'à 25% d'économie d'énergie", affirme Benoît Lecornu.
    Au moment d'acheter votre climatiseur, attardez-vous aussi sur l'indicateur SEER (Seasonal Energy Efficiency Ratio). Climfactory le définit comme "le coefficient d'efficience énergétique saisonnier qui permet de déterminer la classe énergétique du climatiseur en mode refroidissement".
    Plus simplement, il représente la différence entre la puissance de refroidissement et la consommation énergétique. "Ainsi, pour un SEER à 6, cela veut dire que pour une consommation électrique de 1kWh, la puissance restituée en froid est de 6kWh". Plus le SEER est haut, mieux c'est !

    Miser sur des climatiseurs intelligents

    La domotique peut aussi vous aider à réaliser des économies d'énergie. De plus en plus d'appareils embarquent des technologies connectées. "La connectivité comporte un volet d'économie d'énergie et ce, à différents niveaux. Déjà, l'utilisateur sera mieux sensibilisé et invité à programmer ses usages grâce aux comptes rendus de ses consommations réelles. Ainsi, il se rendra compte de l'impact économique et environnemental de son climatiseur" explique Benoît Lecornu.
    La domotique, c'est aussi la possibilité de gérer les imprévus. Vous pourrez par exemple éteindre votre climatiseur à distance en cas d'oubli. Benoît Lecornu donne un second exemple. "Il est possible d'anticiper son arrivée chez soi en anticipant le rafraîchissant de son logement, plutôt que d'allumer son climatiseur à toute puissance une fois rentré", ce qui engendre une surconsommation.
    A noter que certains appareils embarquent des capteurs qui adaptent le fonctionnement du climatiseur en fonction du taux d'occupation d'une pièce.

    Adopter les bons gestes

    Limiter sa consommation d'énergie, c'est aussi, bien sûr, adopter des bons gestes. Et le premier consiste à régler son climatiseur à la bonne température. Pour allier confort et économie d'énergie, il est conseillé de ne pas excéder 8°C d'écart entre la température intérieure et extérieure.
    Comme évoqué plus haut, inutile d'enclencher la puissance maximale du climatiseur pour rafraîchir son logement, au risque de faire exploser sa consommation. Sélectionner la température souhaitée suffit amplement, et votre logement finira par atteindre la température voulue de toute façon !
    Bien sûr, pour un confort optimal, il est primordial de fermer les fenêtres lorsque la climatisation fonctionne. Il est aussi indispensable de bien entretenir son matériel, car l'encrassement de l'appareil peut entraîner une surconsommation.
    Autre astuce : coupler son climatiseur avec un ventilateur de plafond. Et oui, peu énergivore, ils soulageront la climatisation en plus de mieux répartir l'air frais dans toute la maison.
     
    Climatisation et qualité de l'air intérieur
    C'est un autre aspect essentiel de notre confort : la qualité de l'air intérieur. Et bien souvent, l'air que nous respirons chez nous, est nettement plus pollué qu'à l'extérieur (5 à 10 fois plus). Nous respirons en effet de nombreuses substances toxiques, qui peuvent altérer notre santé. En cause, des particules nocives (comme les particules fines, les COV (composés organiques volatiles) ou les fameux formaldéhydes) émises par différents éléments qui composent notre intérieur : peintures, colles présentes dans les meubles, bougies, etc..., mais aussi une mauvaise ventilation de nos logements. Utiliser un purificateur d'air est donc une bonne idée pour respirer un air plus sain chez soi. De nombreux appareils de climatisation intègrent des systèmes de filtration pour purifier l'air de nos maisons. Une bonne idée pour faire d'une pierre deux coups.
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