Après de nombreuses tergiversations, le gouvernement a annoncé une seconde hausse des tarifs du gaz en moins de six mois. A compter du 1er octobre, le prix du gaz subira une augmentation de 2% pour les particuliers - une décision contestée par les associations de consommateurs, mais aussi par les gaziers.
On craignait
une hausse de 10%, GDF Suez réclamait 7%, le gouvernement promettait le statut quo. C'est finalement de 2% que sera augmenté le tarif du gaz pour les particuliers, hausse qui entrera en vigueur au 1er octobre 2012. On ne sait cependant pas encore si la décision s'appliquera aussi aux professionnels.
Contraint par le Conseil d'Etat en juillet
à appliquer rétroactivement une hausse des prix du gaz de l'ordre de 10%, le gouvernement a finalement choisi de limiter cette hausse à 2%. Dans un communiqué paru lundi 17 septembre, Pierre Moscovici, ministre de l'Économie et des Finances, et Delphine Batho, ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, précisent que
"cette décision vise à protéger le pouvoir d'achat des Français".
Il s'agit donc de la deuxième réévaluation du prix du gaz en moins de six mois, après la hausse de 2% au 1er juillet, limitée à l'inflation - soit tout de même 8,5% d'augmentation depuis le 1er janvier.
"Inacceptable", selon la Confédération nationale du logement (CNL), qui
"condamne cette mesure antisociale et appelle le gouvernement à revenir sur sa décision".
Un avis partagé par les concurrents de GDF Suez, qui estiment que cette hausse limitée les défavorise.
"Cette décision est inacceptable. C'est nettement moins que la réalité des coûts d'approvisionnement de GDF Suez, or le Conseil d'Etat a rappelé que les tarifs doivent suivre les coûts" a déclaré à nos confrères de l'AFP Fabien Choné, président de l'Anode (Association nationale des opérateurs détaillants en énergie). L'association se laisse d'ailleurs la possibilité d'engager un énième recours auprès du Conseil d'Etat, jugeant déloyale la concurrence de GDF Suez.
Les associations de consommateurs, à l'image de CLCV, se disent quant à elles déçues de cette décision qui contredit la promesse du Premier ministre Jean-Marc Ayrault de ne pas augmenter les prix du gaz plus que l'inflation.