Les radiateurs électriques font partie de notre quotidien et pourtant nous les connaissons mal. Résultat, lorsque vient le moment d'en changer, nous ne savons pas quel modèle choisir. Il faut dire qu'il existe sur le marché une large palette d'appareils. Quelles performances, quels niveaux de confort et quelles fonctionnalités pour quels prix ? Réponses.
Vaste marché que celui des radiateurs électriques. Devant la multitude de références disponibles, les formes, les dimensions, les technologies qui varient d'un modèle à l'autre et toutes les nouvelles fonctionnalités qui sont apparues, il y a de quoi être perdu au moment de faire son choix. Surtout que la question du renouvellement de l'appareil ne revient pas souvent. Selon une enquête réalisée par TNS Sofres pour le GIFAM (Groupement des Fabricants d'Appareils d'Équipement Ménager), elle mériterait pourtant d'être posée plus fréquemment dans de nombreux foyers : 15 millions d'appareils nécessitent en effet d'être remplacés. Un renouvellement qui est l'occasion d'opter pour un modèle dernière génération. A la clé : un confort amélioré grâce à une température plus homogène, plus précise et, surtout, plus rapidement atteinte mais aussi et surtout des économies d'énergie.
Petit guide pour vous aider à acheter, installer et remplacer un radiateur électrique...
Vous devez changer vos radiateurs ou les remplacer ? Sachez qu'il existe
4 technologies différentes. Elles n'offrent pas le même confort de chauffe, ne sont pas disponibles au même prix et ne suivent pas les mêmes conditions d'intégration dans les logements. Petit récapitulatif.
Son fonctionnement est simple : il renferme une résistance électrique qui chauffe l'air froid du logement. Celui-ci entre naturellement par un côté de l'appareil, en occurrence sa partie inférieure, et ressort par un autre, à savoir la grille frontale de l'appareil. S'il est le plus attractif en termes de prix - comptez de 20 à 180 € en moyenne -, il n'est pas forcément le plus discret et le plus facile à intégrer dans les logements. La présence de la grille frontale oblige à prévoir un espace libre devant l'appareil pour lui permettre de bien fonctionner.
Le fonctionnement du radiateur électrique repose sur le principe de l'inertie thermique : il emmagasine la chaleur dans son corps de chauffe pour ensuite la diffuser doucement et de façon homogène dans la pièce. Il est sans doute le modèle le plus facile à intégrer dans un intérieur car sa façade pleine autorise de nombreuses finitions. Le tout pour un coût oscillant environ entre 80 et 1.000 €.
Comme le convecteur électrique, la panneau rayonnant abrite lui-aussi une résistance électrique. Elle ne chauffe cependant pas l'air directement mais une plaque qui communique ensuite sa chaleur à l'extérieur via la face ajourée de l'appareil. A l'arrivée, une chaleur aussi douce et agréable que celle procurée par les radiateurs à inertie. Et pour ce qui est du prix, comptez entre 50 et 800 €.
Le radiateur sèche serviettes permet à la fois de chauffer une pièce et de sécher du linge de bain - ou, pourquoi pas, les torchons dans une cuisine. Il ne faut pas les confondre avec les porte-serviettes chauffants, qui ne sont pas suffisamment puissants pour tenir lieu de système de
chauffage. Ils doivent être installés en tenant compte des règles de sécurité dans la salle de bains.
Radiateur électrique : le panneau rayonnant © Aixance Smart ECOcontrol/Airélec
Radiateur électrique : détection, contrôle à distance, auto-programmation, de nouvelles fonctionnalités
Une fois le modèle choisi, se pose la question des fonctionnalités. Tous les appareils de dernière génération, qu'il s'agisse de convecteurs électriques, de radiateurs à inerte ou rayonnants, sont proposés en version programmable ou connectée. Dans les deux cas, les utilisateurs peuvent optimiser le fonctionnement de leurs appareils et donc mieux maîtriser leurs consommations d'électricité.
Grâce à la programmation, les radiateurs électriques peuvent, par exemple, fonctionner aux heures dites creuses qui sont les plus avantageuses en termes de tarif. Ils peuvent également s'éteindre tout seuls lorsque les occupants ne sont plus dans le logement ou, au contraire, s'allumer juste avant leur retour.
Et grâce à la connectivité, ils sont capables d'ajuster leur fonctionnement en fonction de leur environnement. Si une fenêtre est restée ouverte par exemple, le radiateur détecte la baisse de température et se coupe tout seul jusqu'à ce que la température remonte. Même chose en cas de présence ou d'absence non prévues dans le cycle de chauffe. L'appareil choisit en toute autonomie le mode le plus approprié. L'utilisateur peut les piloter depuis n'importe où via son smartphone ou sa tablette. En quelques clics, il peut ainsi les allumer ou les éteindre à distance. Mais ce n'est pas tout car les appareils connectés les plus perfectionnés sont capables de communiquer entre eux - plus besoin pour l'utilisateur de passer derrière chaque radiateur - et de mémoriser les temps de présence et d'absence pour se mettre en route eux-même au bon moment, le tout sans intervention de la part de l'utilisateur.
Radiateur électrique : réaliser un état des lieux pour déterminer le bon emplacement
Il ne suffit pas de choisir des appareils perfectionnés pour obtenir de bons résultats, encore faut-il en avoir choisi le bon nombre et les les avoir placés au bon endroit dans les pièces. Et pour cela, pas de place pour le hasard. Il faut tenir compte de la surface et de la configuration des pièces autrement dit, il faut réaliser un état des lieux précis du logement. Inutile par exemple de prévoir deux appareils pour chauffer deux petites pièces qui communiquent entre elles. Un seul peut suffire, à condition de choisir d'une puissance. L'observation du logement et plus précisément de ses spécificités peut également permettre d'adapter les dimensions des appareils en fonction de la place disponible. Certains espaces peuvent ainsi être optimisés, notamment en choisissant une forme particulière d'appareil. En optant pour un modèle vertical, par exemple, on peut arriver à exploiter un bout de cloison "inutile" dans un salon (voir photo ci-dessous). A l'inverse, un modèle horizontal de faible largeur et très étiré, sera parfait pour combler une sous-pente, espace connu pour être difficile à "meubler".
Radiateur électrique, le bon dimensionnement © Radiateur Galapagos gris vertical/Atlantic
Vous vous plaignez d'une sensation de froid alors que vos radiateurs sont allumés ? Ce n'est pas normal, le temps est peut-être venu de les changer. Pour en avoir le cœur net, un simple coup d'oeil à vos appareils. S'ils comportent une étiquette portant
la marque de certification NF Électricité Performance associée à une de ses quatre catégories : la catégorie C, la catégorie 2 étoiles, la catégorie 3 étoiles ou encore la catégorie 3 étoiles Œil, c'est qu'ils ne nécessitent pas d'être remplacés. Comme le précise en effet le Gifam :
"avant 2014, les appareils portant la marque de certification NF Electricité Performance étaient catégorisés à l'aide de lettres : A B ou C. Les appareils de catégories A ou B ont aujourd'hui besoin d'être remplacés. Au contraire, les appareils de catégorie C sont performants. Depuis 2014, la catégorisation a évolué : les lettres ont été remplacées par des étoiles".
Voici un récapitulatif des équivalences et des préconisations du Gifam :
A et B = 1 étoile :
ces appareils sont aujourd'hui vétustes
C = 2 étoiles :
ces appareils sont performants et ne nécessitent pas d'être changés
Et les catégories
3 étoiles et 3 étoiles œil ont été créées pour les appareils les plus performants
Et s'il n'y a aucune étiquette, c'est qu'ils ont été fabriqués avant 2000 : ils datent donc au minimum de plus de 15 ans et ont donc atteints leur durée de vie maximale. Un changement s'impose non seulement pour gagner en confort mais également faire des économies d'énergie.
Radiateur électrique : Une installation qui n'engendre pas de lourds travaux
Qu'il s'agisse d'un convecteur, d'un radiateur rayonnant ou à inertie, l'installation de ce type d'appareillage électrique n'engendre pas d'importants travaux. Elle peut donc être réalisée soi-même, voici comment procéder...
Les radiateurs sont toujours livrés avec des pattes de fixation et un guide de perçage. Bien suivre les indications fournies par le fabricant en vérifiant périodiquement, avec un niveau, l'horizontalité de l'installation.
Avant de percer le mur avec une perceuse, déterminer la nature et la taille chevilles et des vis, en fonction des pattes de fixation mais, surtout, de la nature du mur à percer (plâtre, béton, placo, bois...).
Lorsque les pattes sont placées bien de niveau, installer le radiateur, grâce aux encoches situées sur l'arrière de l'appareil. Il tiendra tout seul par son propre poids.
Toujours commencer par couper l'alimentation électrique générale pour réaliser le branchement d'un appareil. La ligne électrique alimentant le radiateur doit toujours être indépendante de l'éclairage de la pièce et du circuit des prises.
Les câbles électriques, tirés depuis le tableau de répartition général, doivent être d'un diamètre précis, en général stipulé dans la notice de montage de l'appareil. Cette ligne qui doit être protégée par un disjoncteur différentiel d'un calibre correspondant à la puissance de l'installation, comporte obligatoirement trois fils, dont un relié à la terre. Elle passera soit dans le mur, une saignée sera alors réalisée, soit elle sera dissimulée sous une baguette.
En fin d'installation, raccorder les fils dénudés du radiateur à ceux de la ligne, dans une boîte de dérivation et par l'intermédiaire d'un domino isolé, en respectant la polarité des fils (chaque fil faisant face à celui de même couleur).
Il est obligatoire de brancher le radiateur à une prise encastrée dans le mur, jamais à une prise volante ou à une rallonge.
Fiche technique :
Niveau de difficulté : moyen Matériel nécessaire : - niveau à bulles - perceuse - tournevis - chevilles - vis Budget à prévoir hors achat de matériel : - radiateur électrique: de 50 à plus de 300 € - boîtier de raccordement : de 2 à 5 € - domino isolé : de 2 à 5 € - fils : 1 € le mètre Temps passé : 2 à 3 heures