Nettoyage des canalisations, vérification des fuites, réglage et nettoyage des radiateurs et de la chaudière... Il existe une multitude de gestes préventifs réguliers à réaliser pour réduire le risque de pannes, prolonger la durée de vie de son installation et garantir son efficacité sur le long terme.
Nettoyage des canalisations
Au niveau de la plomberie, Margaux Roussin, dirigeante de Roussin Energies, conseille de vérifier l'état des joints de tuyauterie : "
Un dégât des eaux vient souvent d'un joint abîmé." Ici, rien de bien compliqué, puisqu'il suffit de dévisser le siphon et de remplacer les joints usagés par des joints neufs, achetés pour quelques euros à la quincaillerie du coin.
Margaux Roussin ajoute qu'il peut être intéressant d'entretenir la robinetterie et les canalisations contre le calcaire qui, à terme, peut boucher les conduits, réduire les débits d'eau, entraîner des variations de température, voire casser les canalisations dans les pires cas. "
La fréquence des nettoyages dépendra de l'exposition de la région au calcaire", explique-t-elle. Il est possible d'en venir à bout en utilisant par exemple un mélange de vinaigre blanc et de bicarbonate, ou un furet déboucheur.
Si les canalisations sont vraiment trop obstruées, mieux vaut faire appel à un plombier qui appliquera des traitements plus radicaux, comme un détartrage hydrodynamique ou hydrobiologique.
Repérer les fuites
Il existe quelques astuces pour contrôler l'état de ses canalisations et, le cas échéant, détecter une fuite. La première est, bien sûr, de vérifier la présence de flaques. Il est également possible de passer un essuie-tout sur les canalisations qui, s'il est humide, peut trahir la présence d'un écoulement d'eau.
Si vous soupçonnez une fuite sur une canalisation enterrée, la première chose à faire est de surveiller sa consommation d'eau. En cas d'augmentation soudaine, cela doit vous alerter. Autre astuce : contrôler son compteur d'eau.
Une fois tous les robinets et appareils utilisant de l'eau éteints, si les chiffres du compteur continuent d'augmenter sur une période donnée, cela peut également être le signe d'une fuite. D'autres indices doivent également vous mettre la puce à l'oreille, comme des murs humides ou cloqués, la présence de moisissures et de mauvaises odeurs, des revêtements friables, etc.
Ménager ses radiateurs
Le système de
chauffage doit lui aussi être régulièrement contrôlé. Un entretien régulier des radiateurs est crucial pour garantir leur efficacité et prolonger leur durée de vie. C'est pourquoi ils doivent être nettoyés régulièrement pour éliminer la poussière et les débris, et les radiateurs à eau chaude doivent être purgés chaque année avant la saison de chauffe pour enlever l'air emprisonné. En effet, celui-ci prend la place de l'air chaud et réduit les performances de l'installation. Selon les types de radiateurs, il faudra inspecter les fuites, la corrosion, les câbles ou connexions, pour éviter tout problème.
Le réseau de chauffage doit aussi être nettoyé pour éviter l'accumulation de tartre et de matières en suspension, engendrée par le fonctionnement de l'installation et la corrosion. Ces résidus, ou boues, encombrent le système et réduisent le débit d'eau, ce qui induit une surconsommation. Dans certains cas, il peut être intéressant d'installer un adoucisseur ou un filtre magnétique pour limiter les dépôts de tartre.
Contrôler sa chaudière
Il est également conseillé de surveiller la pression de l'eau de sa chaudière au moins une fois tous les trois mois. "
L'affichage digital de la chaudière doit indiquer entre 1,2 et 1,7 bar. Si la pression est trop basse, il faudra ajouter de l'eau dans l'installation à l'aide du robinet en partie basse de la chaudière. Si la pression est trop haute, purger un radiateur permettra au contraire de la réduire", développe Margaux Roussin. "
Pour ces deux gestes, le particulier doit être autonome", estime-t-elle avant d'ajouter : "
Il pourra demander à un professionnel de lui montrer la marche à suivre lors du contrôle annuel obligatoire de la chaudière."
L'entretien de la chaudière doit, quant à lui, être réalisé chaque année civile par un professionnel qualifié, pour vérifier sa performance énergétique et environnementale et, le cas échéant, la nettoyer et/ou la régler. Cette inspection est primordiale, d'abord pour assurer la durabilité de l'installation, mais aussi pour des questions de sécurité. En effet, le professionnel doit effectuer une liste d'actions fixées par arrêté, parmi lesquelles la détection de fuite de monoxyde de carbone, un gaz inodore potentiellement mortel.
Une fois son travail réalisé, le professionnel doit impérativement remettre une attestation d'entretien détaillée, avec le résultat de l'évaluation énergétique et environnementale de la chaudière, le résultat de la mesure de monoxyde de carbone et la fourniture de conseils. Ce document est primordial, puisqu'il fait foi auprès des assurances.
Ramonage de la cheminée
A noter également que, pour les heureux propriétaires d'une cheminée en état de marche et utilisée, le ramonage est une obligation légale, notamment pour des questions de risque incendie et d'intoxication au monoxyde de carbone.
En principe, vous devez prévoir deux ramonages par an pour les conduits bois, charbon et fioul (dont un en période de chauffe) et une fois par an pour les conduits gaz (alimentés par des combustibles gazeux), décrit Allianz. Sachant que les préconisations peuvent varier en fonction de la commune. Ce ramonage est aussi indispensable dans le cadre d'une indemnisation par l'assurance. "
A l'issue de son intervention, le professionnel qualifié doit vous délivrer un certificat de ramonage qui garantit que votre conduit a été correctement ramoné sur toute sa longueur. Ce certificat est à faire valoir auprès de votre assurance habitation", développe Allianz. Le défaut de ramonage expose à une amende de troisième classe pouvant aller jusqu'à 450 euros.
Entretenir sa VMC
La ventilation mécanique contrôlée (VMC) est un système qui évacue l'air vicié pour maintenir une bonne qualité de l'air. C'est pourquoi Margaux Roussin recommande de vérifier au moins une fois par an les principaux composants où les poussières ont tendance à s'accumuler. Pour ce faire, il faut d'abord couper l'électricité, démonter les bouches d'extraction et d'insufflation, les nettoyer au savon et à l'eau puis les sécher. Un coup d'aspirateur dans les conduits ne sera pas non plus de trop. Si encrassés, les filtres peuvent être nettoyés à l'eau et au savon. Il est également important de vérifier le moteur et de le dépoussiérer si besoin à l'aide d'un chiffon sec. A noter que pour une
VMC double flux, le décrassage peut être plus fastidieux, puisque le système comporte des échangeurs et des filtres supplémentaires et peut exiger l'intervention d'un spécialiste.
L'entretien annuel d'un climatiseur par un professionnel spécialisé est obligatoire s'il contient plus de 2 kg de fluide frigorigène et/ou que sa puissance est supérieure à 12 kWh. Ce contrôle permet à la fois de garantir la durabilité et l'efficacité de l'installation, d'optimiser ses consommations d'énergie et de prévenir tout risque de fuite de fluides frigorigènes. Dans le cadre d'un entretien courant, il faudra d'abord éteindre l'appareil, puis retirer et nettoyer les filtres, enlever les éventuels débris dans l'unité extérieure et la nettoyer si besoin.
Vérifier son installation électrique
Simple et rapide à faire, Margaux Roussin enjoint également à s'assurer du bon fonctionnement des prises et des interrupteurs pour prévenir les pannes et s'assurer de la sécurité de l'installation. Il s'agit déjà de vérifier l'état visuel général, puis d'utiliser un testeur de prise ou un détecteur de tension afin de vérifier si tout fonctionne correctement. Pour ce qui est du tableau électrique, il faudra vérifier que les disjoncteurs fonctionnent bien, sont convenablement vissés et qu'il n'y a pas de signes de surchauffe ou de bruits inhabituels.