UFC-Que choisir a remporté son pari. Les déçus du tarif traditionnel du gaz se sont inscrits en masse à la campagne "Gaz moins ensemble" et bénéficieront donc d'un prix très compétitif. Le chiffre a été révélé il y a quelques jours : 142.491 personnes ont rempli le formulaire d'inscription pour bénéficier de cette offre. Si cette première étape ne les engage en rien, ils seront les seuls, en revanche, à pouvoir souscrire au forfait leur garantissant 15,5 % d'économies sur le tarif régulé du gaz en novembre 2013. Un tarif préférentiel limité, cependant, aux 100.000 premiers souscripteurs. A la mi-octobre, l'UFC-Que choisir avait annoncé un partenariat avec un petit opérateur de gaz nommé Lampiris. De leur union devait naître un bouleversement du marché et surtout de substantielles économies (13% minimum) pour ceux qui souscriraient à leur campagne. Avec en prime, un tarif de plus en plus dégressif en fonction du nombre d'inscrits avant le 25 novembre 2013.

Une économie de 190 € en moyenne par souscripteur

Depuis le 7 décembre, les inscrits commencent donc à recevoir, chacun, une offre personnalisée par rapport à leurs habitudes de consommation et le tarif réglementé en vigueur dans leur région. Une différence au niveau de la facture qui s'explique par un acheminement plus ou moins compliqué du combustible. Concrètement, un Lillois ou un Lyonnais ayant déclaré une consommation annuelle de 17.000 kWh peut bénéficier d'une économie de 185 € TTC sur sa facture annuelle, auquel il faut ajouter une remise individuelle de 35 €, au bout de 6 mois. Pour les Parisiens, cette économie est de 187 € et monte jusqu'à 195 € pour les populations vivant à Millau ou Cassis. Aujourd'hui, l'association de défense des consommateurs se réjouit de disposer "de la meilleure offre sur le marché du gaz" et "d'avoir permis une dynamisation des offres des fournisseurs alternatifs". Interrogé par l'AFP, GDF Suez, indiquait fin novembre que "[leur] facture a diminué de 1,6 % depuis le début de l'année, en excluant une hausse de 2,4 % intervenue au 1er janvier." La guerre des prix ne semble pas prête de s'arrêter.