L'on constate toujours d'importantes disparités sur le territoire national au niveau des dépenses en eau et assainissement. Elles représentent en moyenne 1% du revenu disponible d'un ménage mais il existe des ménages dont le budget "eau" dépasse les 3% du revenu.
D'après le gouvernement, ces disparités s'expliquent par les situations différentes au niveau local en termes d'état de la ressource en eau utilisée et de densité de population.
L'eau potable et l'assainissement restent cependant moins chers en France que dans de nombreux pays d'Europe, en moyenne de -13 %. Selon le baromètre NUS Consulting, réalisé pour la Fédération professionnelle des entreprises de l'eau (FP2E) en juin 2015, le prix moyen serait de 3,52 €/m3 dans l'Hexagone contre 4,05 € en moyenne dans le reste de l'Union. De grandes disparités existent entre les pays observés, avec un mètre cube à 6,67 € au Danemark et à 5,16 € en Allemagne, mais à seulement 2,51 € en Espagne et 1,35 € en Italie. L'écart entre le prix français et la moyenne européenne s'est même creusé, puisqu'il était de -11 % en 2011.
Le président de la FP2E, Philippe Maillard, expliquait au moment de la publication du sondage que le prix reflète "
la compétitivité des services d'eau français" grâce à la "
mise en concurrence entre opérateurs privés et publics". Mais il tempérait aussi indiquant :
"Ce ne serait pas surprenant que les prix augmentent (...) dans les 5 à 10 ans". Et pour cause : après avoir beaucoup investi ces 20 dernières années pour construire les réseaux, notamment d'assainissement, les entreprises doivent aujourd'hui les entretenir. Environ 6 milliards d'euros seraient investis chaque année pour ce faire, dont 800 M€ pour le renouvellement, une somme que la FP2E souhaiterait doubler ce qui implique un relèvement des tarifs de l'eau...
Eau : probable augmentation due aux dépenses réalisées pour l'entretien des réseaux