Réseau électrique intelligent : 1.000 foyers toulousains intègrent un programme expérimental

    Publié le 9 septembre 2015 par Avec AFP
    Smart grid
    Smart grid © Batiactu
    Une première mondiale vient d'être lancée, notamment par ERDF autour d'un consortium d'entreprises, à Toulouse, dans le secteur des réseaux électriques intelligents auprès d'un millier de consommateurs. Ce projet baptisé ''Sogrid'' consiste à disposer des appareils sur le réseau électrique afin d'envoyer des informations en temps réel sur ce qu'il s'y passe.
    Le projet "Sogrid" - de Sud-Ouest et "grid" pour "réseau" en anglais - piloté notamment par les équipes d'ERDF a été lancé ce lundi 7 septembre à Toulouse, à titre d'expérimentation auprès de 1.000 foyers toulousains, urbains et ruraux pour une durée prévue de douze mois. Ce programme ambitieux vise ainsi à rendre le réseau électrique intelligent grâce, notamment, à une puce électronique dans l'optique de plus d'efficacité dans la gestion et la maîtrise de l'énergie.

    Vers une puce électronique de nouvelle génération

    Depuis avril 2013, un consortium composé d'industriels et de chercheurs collabore sur le projet, porté par ERDF et également STMicroelectronics, fabricant franco-italien de semi-conducteurs. Il s'agit de faire circuler sur les réseaux électriques, grâce notamment à une puce électronique de nouvelle génération, des logiciels et d'autres équipements, des informations afin d'interconnecter des millions de matériels.
    Avec ce système, ERDF compte mesurer directement les différents afflux de courants discontinu venant des panneaux solaires ou des éoliennes de particuliers, mais aussi repérer très rapidement les pannes et les pics de consommation au cours de la journée, ont détaillé les responsables du consortium lors d'une conférence de presse.
    "C'est une première mondiale", a assuré à l'AFP Gilles Capy, directeur inter-régional d'ERDF dans le Sud-Ouest. Il s'agit d'une "chaîne globale de communication entre le plus petit, c'est-à-dire chaque client", et "le plus gros", les usines, tout au long du réseau à basse tension et à moyenne tension, a-t-il ajouté.
    Ce projet se base ici sur la technologie du Courant porteur en ligne (CPL)."En effet, le CPL permet de transférer de l'information numérique, sur un réseau existant, où jusqu'à présent on transportait du courant, de l'énergie", a indiqué Philip Lolies, responsable Europe chez STMicroelectronics.
    Alimenter sa maison avec la batterie de sa voiture électrique
    In fine, cela doit ainsi permettre, par exemple, à un consommateur d'alimenter sa maison avec la batterie de sa voiture électrique lors des pics de consommation, ou encore d'adapter les injections d'énergie venant d'éoliennes de particuliers pour éviter les surcharges sur le réseau.
    Notons que ce programme ambitieux bénéficie d'un budget de 27 millions d'euros. D'ailleurs, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) apporte 12 millions dans le cadre des investissements d'avenir, le reste étant à la charge des différents partenaires : ERDF et STMicroelctronics, avec les industriels Nexans, Sagemcom, Landis et Gyr, Capgemini, les PME Trialog, Lan, mais aussi les partenaires universitaires Grenoble INP avec le LAAS-CNRS de Toulouse, l'École polytechnique.
    Si ce projet fonctionne, il sera déployé progressivement sur le réseau français, en intégrant notamment les compteurs "Linky" qui vont être installés à travers la France à partir de la fin de l'année, ont assuré les porteurs de "Sogrid".
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