Comment décrypter sa facture d'électricité ? © iStock
Attention, au
1er août 2023, votre facture d'électricité va bondir !
+ 10% : c'est en effet la hausse des tarifs réglementés confirmée par le gouvernement à la presse ce 18 juillet, après la publication de l'information par
Les Échos. Concrètement, le surcoût pour les consommateurs
pourrait avoisiner les 160 euros par an.
Pour rappel, en France métropolitaine, les consommateurs pouvant bénéficier des tarifs réglementés sont
ceux souscrivant une puissance inférieure ou égale à 36kVA (soit les ménages et les TPE, notamment).
Cette hausse intervient alors que le ministre de l'économie Bruno Le Maire avait annoncé le 24 avril dernier,
une fin progressive du bouclier tarifaire appliqué à l'électricité d'ici le début de 2025.
A la suite de la crise des énergies, les tarifs avaient déjà
augmenté de 4% en 2022, puis de 15% en février dernier. La mise en place du
bouclier tarifaire par le gouvernement ainsi que la
distribution de chèque énergie a permis de ne pas trop alourdir les factures des Français : notre pays reste celui où
l'électricité est la moins chère en Europe. Cette troisième hausse aurait pu également être plus importante, rappelle
la Commission de régulation de l'énergie en charge de transmettre ses recommandations sur les tarifs à appliquer. Sa dernière délibération
en fait d'ailleurs état. Elle rappelle ainsi dans son communiqué de presse
"que le Gouvernement a limité à + 15% TTC la hausse moyenne des TRVE (tarifs réglementés, ndlr) au 1er février 2023, en métropole et dans les zones non interconnectées, alors que le calcul des coûts de fourniture réalisé par la CRE à cette date aurait donné une hausse théorique de 99%. Au 1er aout 2023, les TRVE théoriques se situent désormais 74,5% TTC au-dessus des tarifs gelés actuellement en vigueur." Les tarifs réglementés sont en effet calculés en additionnant plusieurs coûts, notamment ceux d'accès et d'acheminement. Le gouvernement a donc saisi le
Conseil supérieur de l'énergie d'un avis (consultatif) portant la hausse à 10%, ce dernier se réunissant le 25 juillet prochain.
En appliquant des hausses par paliers progressifs, avant de mettre définitivement fin au bouclier tarifaire sur l'électricité,
comme il l'a fait pour le gaz, le gouvernement entend
"ne pas inquiéter les Français" :
"Sortir des boucliers doit se faire progressivement, pour ne pas inquiéter nos compatriotes", soulignait en avril, Bruno Le Maire. Tout en mettant en garde sur l'évolution plus que probable des dispositifs d'aides :
"C'est l'heure de remettre les comptes d'équerre". Une levée par étape jusqu'à fin 2024, que le ministre du budget Gabriel Attal a confirmée également en début de semaine.