Linky © Linky, le compteur électrique communicant - ERDF
Les opposants à
Linky n'ont pas dit leur dernier mot. Alors que l'Assemblée nationale s'apprête à rendre obligatoire l'installation du compteur électrique
Linky dans près de 3 millions de foyers, l'association Robin des Toits lance une dernière mobilisation générale. "
Nous avons alerté l'ensemble des députés et sénateurs des dangers sanitaires et tarifaires concernant Linky", annonce le porte-parole de Robin des Toits, Etienne Cendrier. Un dossier technique a été remis à chaque parlementaire pour les sensibiliser aux problèmes liés au déploiement du petit boitier jaune.
Depuis plusieurs années, de nombreux acteurs, dont les Robin des Toits, pointent du doigt le flou qui entoure le véritable coût du dispositif. ERDF l'avait estimé à 4,7 milliards d'euros, tandis que sa maison mère prévoyait une somme entre 5 et 7 milliards d'euros. La FNCCR (ensemble des collectivités locales qui organisent les services publics de l'énergie), elle, parle de 7 et 8 milliards. Une somme conséquente dans tous les cas.
Le Gouvernement et ERDF l'avaient assuré d'emblée : les consommateurs ne mettront pas la main à la poche. Le coût de l'installation sera compensé par les économies d'énergies engendrées par le compteur intelligent. De son côté,
l'association UFC-Que Choisir craint une dépense dissimulée via le tarif d'acheminement qui pourrait être augmenté. "
Le système est encore une fois propriétaire et non-couvert, sans compter que les réels avantages ne sont pas encore prouvés", constate l'association Robin des Toits dans un communiqué.
L'autre préoccupation des opposants à Linky concerne les risques sanitaires. Les radiofréquences émises par le compteur sont classées "
cancérogènes possibles" depuis le 31 mai 2011 par le Centre International de Recherche sur le Cancer, selon les Robins des Toits. Le déploiement de 35 millions de boîtiers devraient augmenter les cas de personnes atteintes d'électro-hypersensibilité, préviennent les associations.
Ces dernières dénoncent également la surveillance à distance et en temps réel des ménages avec, notamment, l'introduction d'opérateurs d'effacement électrique. Dans certains cas, ces opérateurs solliciteront les clients pour qu'ils réduisent durant une courte durée leur niveau de consommation. Le dispositif entend économiser de l'énergie en cas de pic de consommation. Mais une fois encore, l'UFC-Que Choisir dénonce une charge financière imputée aux abonnés, via la CSPE (Contribution au service public de l'électricité) qui figure dans la facture électrique.
Le texte de loi relatif à la transition énergétique doit être débattu en séance plénière les 19, 20 et 21 mai prochains.