compteur Linky © CL-Batiactu
MISE A JOUR - Après un article du
Parisien, où le quotidien expliquait, s'appuyant sur un rapport de la Cour des comptes, que les particuliers devraient finalement mettre la main à la poche pour rembourser l'installation des compteurs
Linky, Enedis et le gouvernement ont réaffirmé qu'il n'y aurait aucun surcoût.
"Les consommateurs ne paieront pas un coût supplémentaire dû à Linky" a assuré la ministre déléguée à la Transition écologique Emmanuelle Wargon, interrogée à l'Assemblée Nationale. Enedis a également publié un communiqué pour le confirmer. De son côté, la Commission de régulation de l'énergie a indiqué que les économies réalisées grâce aux compteurs Linky permettront de financer son déploiement.
Le compteur Linky fait de nouveau parler de lui et devrait, une fois encore, électriser bon nombre de conversations. Contrairement à ce qu'avaient assuré les pouvoirs publics lors du déploiement du nouveau compteur électrique, aujourd'hui installé dans près de 90% des foyers,
il ne sera pas gratuit. Le montant de la facture devrait s'élever à
130 € par boîtier, et les particuliers devront commencer à le rembourser dès 2022.
Dans son rapport public annuel de 2018, la Cour des comptes pointait déjà
"un financement assuré par les usagers". Si Enedis supporte une grande partie de son coût, 5,39 milliards d'euros sur un montant total de 5,7 milliards (10% sur ses fonds propres, le reste grâce à un emprunt), ce sera bien aux Français de régler la note à travers un
mécanisme de "différé tarifaire" qui permet de décaler le remboursement en répercutant la somme sur la facture des clients, explique le journal
Le Parisien.
Dès 2022, les particuliers devront donc commencer à mettre la main à la poche, et plusieurs centaines de millions d'euros par an devraient être prélevées durant les prochaines années. Si Enedis assure que grâce au petit compteur jaune, les foyers pourront réaliser des économies grâce à une meilleure gestion de leur consommation, pas sûr qu'ils puissent vraiment en profiter... Les associations de consommateurs, elles, sont déjà sur le pont.