chantier construction © DR
Objectif : 500.000 logements par an au cours des prochaines années. Telle est l'ambition affichée par le gouvernement. Le paysage français risque donc de voir proliférer de nombreuses mises en chantier. Mais la France peut elle subvenir à tous les besoins en matériaux de construction ?
En réponse à cette question, l'Unicem souligne
"l'incertitude qui pèse sur l'approvisionnement" de granulats. Selon la fédération, les besoins annuels du secteur du BTP en matière de granulats sont évalués à plus de 440 millions de tonnes. Un chiffre important qui ne cesse de progresser d'année en année. Pour l'Unicem, la principale difficulté est la reconstitution des réserves autorisées de granulats. Elle réclame donc que des outils de recensement soient mis en place afin d'estimer exactement quelles sont les réserves actuelles de granulats, quelles sont les constructions à démolir dont il sera possible de recycler les matériaux, et quels sont les gisements potentiels à 10 ou 20 ans. Mais ce n'est pas tout, l'Unicem souligne également la lenteur de la délivrance des autorisations d'exploiter (permis d'exploiter,
permis de démolir...) due à des pratiques administratives souvent lourdes. Au total, il faut compter en moyenne 5 ans avant d'obtenir l'autorisation d'exploiter alors que le délai était de seulement 3 ans il y a 10 ans.
Afin de répondre et de relever ses défis, l'Unicem soumet plusieurs propositions. La première est donc la mise à jour de l'état des réserves autorisées de granulats pour chacun des départements français.
Elle souhaite aussi une adaptation des schémas départementaux des carrières afin d'être en adéquation avec les projets de développement régional. Autre proposition : l'allongement des durées d'autorisation d'exploitation à 30 ans. Elle souhaite que la réduction à 20, 15 ou 10 ans ne soit proposée que par exception et pour motifs circonstanciés. L'Unicem demande également
"la clarification et l'unification des critères de recevabilité des dossiers de demande d'autorisation". Enfin, elle pose la question du recyclage afin
"de mesurer la ressource "matériaux recyclables" notamment celle des démolitions".