Début février 2012 : le président de la République, Nicolas Sarkozy, émet l'idée de majorer de 30% les droits à construire afin de relancer la construction et résoudre, du même coup, la crise du logement. Le gouvernement estime que près de 40.000 logements supplémentaires par an pourraient être créés grâce à cette mesure.
21 février 2012 : le texte est adopté en première lecture par l'Assemblée Nationale. Logements neufs et existants pourront bénéficier d'une plus grande surface constructible sur un même terrain. A noter que le texte ne s'appliquera pas si
"le conseil municipal ou l'établissement public de coopération intercommunale a pris une délibération" contraire. Prochaine étape : le passage du texte devant le Sénat.
28 février 2012 : Provocation de la part du Sénat. La commission des affaires économiques vote la suppression de l'article unique du texte créant le dispositif de majoration de 30% des droits à construire, qui était prévu pour trois ans, et adopte, dans la foulée, un amendement permettant à l'Etat de céder ses immeubles bâtis ou non bâtis avec possibilité d'une décote de 100% de la valeur vénale pour construire des logements sociaux - une proposition du candidat François Hollande. La commission justifie cette suppression évoquant une mesure
"précipitée", "inutile", "porteuse de risques contentieux lourds" ou encore
"inefficace" voire
"contre-productive à court terme". Le projet de loi retourne à l'Assemblée Nationale pour un ultime examen.
6 mars 2012 : Sans surprise, le texte relatif à la majoration de 30% des droits à construire adopté en première lecture est rétabli. Dans le cadre d'une procédure accélérée, comme c'est le cas ici, l'ultime vote de l'Assemblée vaut adoption définitive par le Parlement. A noter que le texte a une date de validité de trois ans, jusqu'en 2015.
Pour consulter le texte adopté le 6 mars, cliquez
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