Près de 230 000 maisons individuelles ont été construites en 2005, selon les chiffres du ministère du logement : c'est environ 6% de plus que l'année précédente. Les Français, toutes catégories sociales confondues, rêvent de maisons et n'hésitent plus à se lancer. La maison symbolise la « qualité de vie, d'espace et de convivialité », d'après une étude du Credoc (Centre de Recherche pour l'Etude et l'Observation des Conditions de Vie) de 2004. Fort d'un contexte favorable, alimenté par la volonté jamais démentie des Français d'accéder à la propriété et des conditions financières abordables (taux d'intérêt bas et des délais de remboursement allongés), le marché de la construction de la maison individuelle se porte bien. Devant la diversité des offres, les maîtres d'ouvrages, généralement des jeunes ménages, se tournent vers les constructeurs à 62%, privilégiant la sécurité et la simplicité de l'achat tout compris. Mais confier sa réalisation à des architectes ou des artisans, reste pour les 40% restants la garantie de voir réaliser leur maison idéale, unique car personnalisée.

La « néo-ruralisation »

Pour ce qui est de la localisation, la série de bande dessinée « le Retour à la terre » de Manu Larcenet, porte bien son nom. Comme son héros, Manu Larssinet, nombreux sont ceux qui décident de s'installer à la campagne. Loin des villes et de leur brouhaha pollué, ils retrouvent les « vraies valeurs » et la convivialité. Ajoutez à ces avantages un terrain plus grand pour un prix attractif, face à une pénurie de logement dans les grandes villes et leurs périphéries : cet exode urbain se confirme d'années en années. La peur de s'éloigner de l'activité s'éteint à mesure que les réseaux de transport se développent, gagnent en rapidité et confort. Et avec Internet, le travail à distance est devenu un nouveau mode de vie. Autant de facteurs qui bénéficient à la construction de maison individuelle. Alors pourquoi ne pas se lancer ? Manque d'information, de confiance envers les maîtres d'œuvre et surtout peur de l'endettement refreinent encore la population selon le Credoc. Des craintes que s'efforcent d'apaiser l'ensemble des professionnels du secteur et le législateur en protégeant au mieux le futur acheteur.