avion immeuble © ACNUSA-DR
L'Autorité de contrôle des nuisances sonores aéroportuaires (ACNUSA) vient de publier son rapport annuel. Cette année encore, elle dénonce le manque d'aides à l'insonorisation et le manque de volonté de prévention. Synthèse du rapport.
Selon le rapport de l'Autorité de contrôle des nuisances sonores aéroportuaires (ACNUSA) publié lundi 2 avril, la vie quotidienne des riverains d'aéroport ne s'est pas améliorée en 2006. Cette étude souligne les défauts concernant l'aide à l'insonorisation dénonçant tour à tour la complexité des conditions à respecter et la durée des travaux pour les demandeurs. Pour les riverains en général, le rendement de la taxe sur les nuisances sonores est très en deçà des besoins existants. Par exemple, même avec les augmentations de taux, il faudra 30 ans pour insonoriser les logements autour de Toulouse-Blagnac et 50 ans pour ceux de Paris-Orly.
Pour pallier ces problèmes, l'Autorité demande depuis 2002 que les opérations d'insonorisation soient planifiées et financées à 100%, mais également que tous les travaux soient surveillés et contrôlés.
D'autre part, le rapport révèle que l'urbanisation autour des aéroports (la révision du plan d'exposition au bruit) est encore une source de conflits. Ainsi, les professionnels de l'aéronautique attendent des interdictions strictes, les élus sont inquiets du devenir de leur commune et les riverains souhaitent des zones restrictives plus ou moins étendues.
Toutefois, l'étude de l'ACNUSA note de vrais progrès en matière de défense de l'environnement et de développement durable notamment grâce aux efforts du personnel de l'aviation civile qui en fait même sa deuxième priorité pour 2007-2010. De même, les plateformes et les avions bruyants sont plus largement détectés et les solutions proposées mieux adaptées. Enfin, de nouvelles mesures de restriction d'exploitation devraient être mises en place prochainement.
Nuisances sonores aéroportuaires : «pas d'amélioration pour les riverains» (ACNUSA)