Au départ, sur la parcelle, il n'y avait que des constructions en ruines sans eau ni électricité. Mais pas de quoi arrêter Jean-Luc et Nadine qui, séduits par la superficie du terrain - 30 hectares - ainsi que par sa situation géographique, immergé en pleine nature au cœur de l'Ardèche méridionale, décident en 2000 d'en faire l'acquisition. Tout est à construire ou plutôt, à reconstruire, mais le couple, très bricoleur et, de surcroît, propriétaire d'une scierie, n'a pas peur de se lancer dans les travaux. Après avoir viabilisé le terrain, il s'attaque à la rénovation de la grange dans laquelle ils ont choisi d'habiter avec leurs trois enfants. Sans aucune aide extérieure, Jean-Luc et Nadine vont démolir l'édifice avant de le remonter, patiemment, pierre par pierre. "Le rythme était très soutenu puisque nous venions travailler tous les soirs et les week-ends", se rappelle Nadine. Au bout de deux ans, les travaux touchent à leur fin, mais le couple ne compte pas en rester là... Une ancienne maison de métayers et un abri de berger, de respectivement 100 m2 et 75m2, restent à rénover. "Très vite après avoir rénové la grange, nous nous sommes lancés dans un projet plus vaste, explique Nadine. L'idée était de remettre également à neuf toutes les autres bâtisses qui s'y trouvaient, pour en faire des gîtes ruraux et parvenir ainsi à créer un grand domaine familial et convivial".

Architecture moderne en pierre sèche

 Tout en utilisant la même technique de construction ancestrale que pour leur habitation, à savoir la pierre sèche, Jean-Luc et Nadine font prendre aux habitations une allure très contemporaine. Les charpentes des maisons sont ainsi remplacées par d'autres aux lignes plus modernes, celle de l'ancien abri de bergers adopte par exemple la forme d'une coque de bateau inversée. Dans l'ancienne maison des métayers, cette touche de modernité se traduit encore d'une manière différente, par l'ajout d'un escalier en fonte récupéré dans un cinéma. Après neuf mois de travail acharné, le couple aurait pu en rester là... Mais, un événement imprévu va venir modifier la donne. En 2006, un mas provençal situé juste en bordure de leur parcelle est mis en vente. Pour eux, l'occasion est trop belle, impossible de ne pas l'intégrer au projet. Après quelques mois de négociations avec le propriétaire, ils finissent par l'acheter, portant ainsi à quatre le nombre de maisons restaurées sur le domaine ! "Plus qu'ailleurs, nous avons choisi de respecter le bâti existant, commente Nadine. Nous avons conservé ses murs extérieurs et intérieurs en pierres, sa dalle en roche, sa mezzanine en bois, son évier "à la pompe" taillé dans le calcaire".

De beaux projets à venir

Une habitation, trois bâtisses transformées en gîtes ruraux, les allées et les routes pour aller de l'une à l'autre... Encore une fois, Jean-Luc et Nadine auraient pu en rester là !!! Mais c'était sans compter le caractère perfectionniste de Jean-Luc. Car, pour lui, il manque encore un élément essentiel sur la propriété : la piscine. Comme tout le reste, il décide de la construire lui-même. Aménagée en bordure d'un grand pré, elle épouse la forme des rochers. "C'est l'oasis qu'il manquait à la propriété", se réjouit Nadine.  Pour compléter l'ensemble, le couple a décidé de bâtir une salle de réception et d'aménager un coin barbecue. Plus récemment, il s'est également lancé dans la construction d'un château d'eau qui devrait permettre de récupérer toute l'eau de pluie récoltée sur la propriété et de s'en servir pour arroser le jardin. Enfin le point final de l'aventure ? Pas vraiment puisque le couple a déjà dans l'idée de restaurer un appenti situé juste à côté du mas provençal et pourquoi pas même de l'agrémenter d'une piscine indépendante. Et après ? "Simplement terminer d'aménager les abords de leur propre maison". De quoi bien les occuper pendant quelques mois mais... En resteront-ils là ? Pour découvrir le domaine de Nadine et Jean-Luc, cliquez sur suivant.