A Paris, dans le 5ème arrondissement, le Watt et le Karl, deux restaurants frères d'armes, reçoivent midi et soir la clientèle qui fréquente les abords du quartier latin. Notre regard s'est posé sur le Karl, une jeune adresse à la décoration originale et amusante. Visite des lieux avec Sacha Wolf, patron et décorateur.
Dans le quartier latin, non loin de la Sorbonne et du musée de Cluny, deux restaurants atypiques se partagent le pavé. Le Watt a été monté en 2003, remplaçant un vieux restaurant chinois fermé pour raisons d'hygiène. Le succès s'étant vite fait sentir, un deuxième restau chinois a été racheté, à deux pas de là. Il faut dire que le 5ème arrondissement, particulièrement Maubert-Mutualité, est le quartier chinois historique de Paris. Avant que la pression immobilière ne le déplace dans le 13ème.
Tout cela, Sacha Wolf l'a bien compris. Quand il rachète ce qui deviendra le Karl en avril 2006, il est conscient du potentiel qu'il y a dans ce coin où les restaus se font rares. Un an de travaux aura été nécessaire avant son ouverture
"même s'il était en moins piteux état que le Watt. Les escaliers n'étaient pas aux normes, il a fallu les changer. Le bar a été recréé, la cuisine refaite entièrement ainsi que les murs auxquels on a rajouté de l'isolant phonique", raconte Sacha, fier de son œuvre.
C'est que l'homme a un profil de décorateur. Aussitôt sorti d'école de commerce, il a 23 ans quand il cherche son premier local. Et tombe sur le Watt, rue de Cluny. Trois ans après ouvre le Karl, une autre occasion de se faire plaisir, niveau décoration :
"le Karl, c'est trois volumes, deux au rez-de-chaussée plus l'étage. C'est plus intime et cosy que le Watt, qui est en un seul volume. Ça permet de jouer avec l'espace, sur le côté ludique", poursuit le chef-décorateur.
Sacha conçoit chacun de ces trois volumes comme une entité à part entière. En bas : la pièce dans l'entrée est dans des tons verts, sa voisine en rose. En commun, elles ont une décoration utilisant beaucoup d'objets de récupération, tels des passoires et des râpes à fromage en guise de luminaires. "La salle rose, avec son papier peint à damassé, est plutôt baroquo-moderne", ajoute Sacha. Dans le même goût de transversalité, les toilettes se démarquent avec un néon vert et un miroir moderne, aux côtés d'une citation tordante de Karl et Groucho Marx.
A l'étage, le plafond étant très bas, il a fallu couper les pieds des tables pour une hauteur d'assise plus basse. Là encore : les petites idées déco ne manquent pas. Derrière les suspensions Ikea on peut voir des photos de la cocotte-minute, emblème du Karl, se promener devant les monuments parisiens. Bref, on l'aura compris, l'humour n'est pas en manque dans cette déco qui aura coûté autour des 15.000 euros, mobilier compris.
Visitez le Karl en photos en cliquant sur suivant.
Etage - Le Karl, un restau de bon goût
Au premier étage, le plafond étant très bas, il a fallu couper les pieds des tables et chaises pour avoir une hauteur d'assise plus basse.
Etage - Le Karl, un restau de bon goût
Suspensions - Le Karl, un restau de bon goût
Suspensions - Le Karl © MAP
A l'étage, des suspensions Ikea avec des stikers, et une photo de l'emblèmatique cocotte-minute devant la pyramide inversée du Louvre. Les stikers fourmis sur le miroir sont faits-maison.
Suspensions - Le Karl, un restau de bon goût
Intime - Le Karl, un restau de bon goût
Toujours à l'étage, un coin un peu plus intime, pour diner en tête à tête, avec en fond la musique diffusée par le discman mural et l'éternelle... cocotte-minute.
Intime - Le Karl, un restau de bon goût
Salle rose - Le Karl, un restau de bon goût
Salle rose - Le Karl © MAP
Au rez-de-chaussée, la salle rose a un côté baroquo-moderne, avec son papier peint damassé, ses moulures, et les cadres photos en plexiglasse noir. Ici, la hauteur du volume permet des tables hautes.
Salle rose - Le Karl, un restau de bon goût
Rappe - Le Karl, un restau de bon goût
Une rappe à fromage en guise de luminaire, importée d'Italie.
Rappe - Le Karl, un restau de bon goût
Lumière - Le Karl, un restau de bon goût
La table du lecteur... ou de l'écrivain, c'est selon.
Lumière - Le Karl, un restau de bon goût
Hommes - Le Karl, un restau de bon goût
Aux toilettes homme, une première citation amusante : "Les hommes poursuivent les femmes jusqu'à ce qu'elles les attrapent". A méditer.
Hommes - Le Karl, un restau de bon goût
Marx - Le Karl, un restau de bon goût
Toujours aux toilettes, une citation des frères Marx, les humouristes américains Karl et Groucho.
Marx - Le Karl, un restau de bon goût
Miroirs - Le Karl, un restau de bon goût
Les toilettes aussi sont un clin d'oeil baroquo-moderne avec des néons verts et des miroirs modernes.
Miroirs - Le Karl, un restau de bon goût
Conserves - Le Karl, un restau de bon goût
Conserves - Le Karl © MAP
Des conserves importées d'un peu partout, autre idée déco.
Conserves - Le Karl, un restau de bon goût
Vin - Le Karl, un restau de bon goût
En regardant bien, on peut trouver quelques références littéraires en rapport avec le vin sur les étiquettes de ces bouteilles conçues spécialement pour le Karl.
Vin - Le Karl, un restau de bon goût
Sacha - Le Karl, un restau de bon goût
C'est le patron des lieux, Sacha Wolf, qui a mené les travaux d'aménagement et de décoration, pendant un an.
Sacha - Le Karl, un restau de bon goût
Damassé - Le Karl, un restau de bon goût
Au rez-de-chaussée, dans l'entrée, une table de ferme repeinte en noir et décorée en damassé vert, le même que sur les murs.
Damassé - Le Karl, un restau de bon goût
Bar - Le Karl, un restau de bon goût
Le bar a été entièrement recréé.
Bar - Le Karl, un restau de bon goût
Façade - Le Karl, un restau de bon goût
La façade du Karl, rue du Sommerard, dans le 5ème. La devanture en briques est d'origine et a été repeinte. Sur les grandes fenêtre, d'origine également, de grands stickers de couvers ont été apposés.
Façade - Le Karl, un restau de bon goût
Watt - Le Karl, un restau de bon goût
Rue de Cluny, à deux pas du Karl, le Watt, de 3 ans son aîné.
Watt - Le Karl, un restau de bon goût