L'ossature bois
Grâce à la grande liberté de formes qu'elle permet, l'ossature bois est la technique de construction la plus utilisée en France. Dans une maison à ossature bois, les murs sont constitués d'éléments verticaux et horizontaux qui forment la structure porteuse de l'habitation, sorte de squelette en bois. Cette ossature est montée étage après étage. A chaque niveau, le solivage posé sur les murs qui viennent d'être montés est recouvert d'un plancher qui sert ensuite de plate-forme pour monter les murs de l'étage suivant. L'ossature des murs est remplie d'isolant, habillée d'un pare-vapeur à l'intérieur et d'un pare-vent (ou pluie) à l'extérieur. Elle est rigidifiée par un panneau de contreventement.
L'avantage de ce type de construction est qu'il nécessite des bois relativement courts, correspondants à la hauteur de l'étage, facilement disponibles et transportables.
La technique du poteau-poutre est la préférée des architectes. Et pour cause : les bois mis en œuvre sont d'une portée tellement grande qu'il est possible d'installer de grandes baies vitrées en façade. Rien n'empêche d'associer ossature bois et poteau-poutre.
La plus ancienne technique de construction est celle du bois massif, également appelée bois empilé ou bois debout. Autrefois érigées dans les régions montagneuses, les maisons en bois massif sont aujourd'hui construites partout : en ville, à la campagne, en bord de mer.
La méthode de construction utilisée consiste à empiler horizontalement des rondins (de forme cylindrique) ou des madriers (de forme parallélépipédique) les uns sur les autres. Les murs sont donc constitués de poutres massives qui sont croisées en leurs extrémités et réunies par un assemblage à mi-bois. Quant aux parois, elles sont à la fois porteuses et naturellement isolantes. On peut toutefois poser un isolant thermique supplémentaire. Dans ce cas, les madriers porteurs seront placés à l'extérieur de la paroi. Sera ensuite ajouté à l'intérieur un complexe isolation/parement.
Cette technique présente une particularité : le tassement du bois. En effet, dans les deux années qui suivent la construction, on enregistre toujours un léger retrait de l'ordre de 2 à 4 cm par mètre de hauteur de mur. Il est dû aux variations du taux d'humidité, au séchage du bois et aux charges appliquées à la structure. Comme ces variations dimensionnelles sont prévisibles, le constructeur les maîtrise facilement grâce à des précautions d'assemblages prises au cours du chantier : joints ajustables, désolidarisation des éléments muraux.
Les constructions en bois empilé se montent facilement. La plupart des constructeurs de chalets les montent "à blanc" c'est-à-dire qu'ils fabriquent les pièces de bois en atelier et les numérotent de telle sorte à pouvoir les assembler rapidement sur le chantier.
Retrouvez notre précédent dossier bois sur Maison à part.