"La livraison de la maison a eu lieu fin 2022, mais il a fallu trois ans pour effectuer les recherches sur les matériaux et la construire", indique l'architecte Caroline de Pérignon avant d'ajouter "Le béton de terre ne permet pas de travailler par tous les temps, s'il pleut notamment le chantier doit s'arrêter ce qui implique un délai de construction en moyenne de 18 mois contre 12 mois pour une construction classique."

Une maison qui fait corps avec son environnement

  Située sur un terrain de 2300 m2 soumis aux vents dominants et au soleil, cette maison résiste bien aux températures les plus extrêmes, en été comme en hiver. "Développée selon les principes bioclimatiques, low-tech, mais aussi d'intégration au site, la maison est semi-enterrée dans la pente, ce qui permet d'optimiser son inertie malgré d'importantes ouvertures, mais aussi de constituer des jeux de terrasses", rapporte Caroline de Pérignon. L'architecte a aussi mis en place un système de ventilation naturelle. "Les pièces à vivre orientées au sud sont protégées des rayons du soleil en été par une casquette, et ventilées naturellement au moyen d'un patio intérieur Nord, véritable poumon de la maison. Toutes les pièces gravitent autour de la grande pièce à vivre centrale", explique-t-elle.

Le choix du béton de terre

Les murs en béton de terre d'une épaisseur de 50 cm ont été réalisés via la technique du pisé. Le béton de terre a été stabilisé, il est non isolé et non armé. "Les 30% de terre utilisés pour la réalisation de ce béton sont issus de la terre excavée pour faire les fondations de la maison dans un souci d'économie circulaire ; terre à laquelle nous avons ajouté des granulats, du ciment et de l'eau pour que la résistance du béton de terre soit optimale", détaille Caroline de Pérignon.