Située sur une île à seulement 3 mètres de la Tamise dans le Buckinghamshire, cette maison vise à limiter les dégâts et atténuer les risques d'entrée d'eau. Mieux, elle peut même faire face à une crue pouvant aller jusqu'à 2.5 mètres d'eau.

Comment fonctionne-t-elle ? Lors de la montée des eaux sur l'île, le socle en béton (imaginé comme un ponton flottant) situé sous la maison se remplit au fur et à mesure afin de soulever petit à petit la construction. Celle-ci peut alors se hisser sur trois mètres de haut par rapport à son niveau initial. Autre atout, sa résistance aux vents. Pour cela, elle dispose de postes de guidage implantés à 4 m au-dessus du niveau du sol. Ces poteaux indicateurs, habituellement utilisés dans les marinas, permettent de bien fixer la propriété.

Afin de s'assurer du système, un test de flottaison est prévu tous les cinq ans. Ainsi, la coque en béton sera immergée d'eau de manière à hisser la demeure de 20 cm. Par la suite, l'eau sera vidée doucement et la demeure reprendra sa position d'origine.

Outre la conception, l'extérieur a également été pensé soigneusement afin d'alerter les habitants de dangers potentiels. Par exemple, les terrasses sont de différents niveaux de façon à prendre l'eau progressivement et ainsi avertir les occupants bien avant que l'eau atteigne un niveau menaçant. En outre, les plantations de roseaux, arbustes, pelouse ou encore le patio participeront à la gestion de l'eau lorsque celle-ci commencera à baisser. Ces éléments serviront aussi à réduire les dépôts de vase sur les docks.

"Le processus de planification de la maison a pris un peu plus de temps par rapport à d'autres projets, notamment pour nos équipes qui ont dû consulter et coopérer avec la collectivité. Dès le début de la conception, nous avons travaillé avec l'agence de l'environnement pour déterminer le modèle de construction le plus approprié pour atténuer le risque d'inondation sur le site. L'idée était d'offrir un logement "coffre-fort" où il est agréable de vivre mais aussi un endroit défiant les enjeux environnementaux du 21ème siècle", explique Richard Coutts, directeur de Baca architecte.

Ainsi, la maison se veut économe en énergie. Pour cela, le projet présente une isolation importante, avec des fenêtres très performantes, en adéquation avec le plan local. La maison amphibie accueille aussi un toit en pente et une cheminée afin de rester dans le même esprit que les villas des alentours.

Le coût d'une maison amphibie est actuellement supérieur de 20 % à 25 % par rapport à une maison traditionnelle. Mais comme le souligne Baca architectes, c'est peut-être le prix à payer pour un peu de sérénité...

Client: Privé Architecte : Baca Architects Ingénirie : Techniker Project Management: NRJ Projects Entrepreneur principal :.CIC Ltd Entrepreneur spécialisé : .Greenford Surface : 225 m2