L'architecte avoue avoir été "impressionnée par la créativité et l'originalité de leur réalisation". Myriam Burie nous explique que ces créations enfantines ont révélé cinq idées récurrentes répondant parfaitement aux problématiques urbaines et environnementales actuelles. Tout d'abord, et c'est étonnant pour des enfants vivant pour la plus part dans des maisons de plain-pied ou avec peu d'étages, les maisons dessinées sont toutes en hauteur. "Et aucun enfant n'a copié sur l'autre", assure l'architecte. Construire en hauteur est un enjeu de demain. Les terrains étant "de plus en plus petits et avec une densité de bâti importante, les maisons auront de plus en plus une ossature verticale", explique l'entreprise de construction.

Autre point commun à tous ces dessins ? La présence de l'eau et d'espaces végétalisés. Selon l'entreprise de construction, les terrains constructibles se faisant de plus en plus rares, la possibilité de construire en zone inondables pourrait se présenter dans les années à venir. La construction sur pilotis pourrait être une solution. Par ailleurs, la végétalisation de la construction, avec des jardins sur les toits, permettrait "une baisse des îlots de chaleur et éviter la surcharge des réseaux pluviaux", soulignent les Maisons Ericlor. Plus étonnant, les équipes du constructeur ont également constaté l'absence de garage au profit de dépendances pouvant accueillir des invités. "Le garage devient superflu ce qui nous laisse envisager des véhicules de moins en moins présents au profit d'autres modes de déplacement", soulignent-elles. Enfin, dernier enseignement tiré de ces dessins, les enfants ont imaginé des habitations utilisant pleinement des ressources naturelles comme le vent, le soleil et l'eau. Ainsi, des éoliennes viennent habiller les maisons. Quel enfant aurait dessiné cela il y a encore une dizaine d'année ? C'est surement le signe que les temps changent et que les nouvelles générations ont conscience que nous devons répondre à nos besoins énergétiques. Ludivine Pinault a également remarqué le besoin des enfants d'humaniser leur maison. Ainsi, "les fleurs ont même des visages", donne-t-elle en exemple.

A partir de ces grandes idées, "l'architecte a traduit l'attente des enfants", explique ensuite Ludivine Pinault. L'intérieur se veut "ludique, basé sur le jeu", ajoute-t-elle. "L'idée de trame sur laquelle on peut placer des pièces, tels des blocs, s'est imposée", précise la directrice de la communication. "Il fallait garder l'esprit enfantin et cette possibilité d'en faire un jeu de construction", complète l'architecte qui avoue que c'était "compliqué parce qu'il fallait aussi que ce soit techniquement possible". "Il faut conserver nos désirs d'enfants et rester simple et créatif", retient Myriam Burie de cette expérience constatant que "les enfants veulent des volumes recherchés mais aussi des structures simples". De là, reprenant les grandes idées des enfants, elle a décliné le concept en plusieurs dessins qui ont ensuite été présentés aux écoliers-dessinateurs. "Les enfants ont été séduits", se réjouie Ludivine Pinault. Pari gagné !

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