Illustration granulés de bois © iStock
Comme tous les 1er avril, plusieurs évolutions sont à noter cette année. Elles concernent les aides à la rénovation énergétique ou encore la location.
Aides à la rénovation énergétique : réduction des aides pour l'installation d'un chauffage bois
MaPrimeRénov' va connaître une nouvelle série d'évolutions ce 1er avril 2024. Elles avaient été annoncées par l'Agence nationale de l'habitat (Anah) en décembre dernier : les forfaits pour l'installation d'un chauffage au bois (chaudière ou poêle à bois, à bûche ou à granulés) seront réduits de 30%. Une mauvaise nouvelle pour les ménages.
"Pour le chauffage au bois l'aide passera donc, pour les ménages les plus modestes, de 10.000 à 7.000 euros", calcule la société Dorémi, spécialisée en rénovation énergétique globale.
"Pour les poêles (granulés ou bûches), l'aide passe de 2.500 à 1.800 euros pour les ménages les plus modestes et de 2.000 à 1.500 euros pour les ménages modestes."
Un coup de rabot pointé du doigt
Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, avait justifié cette décision à l'Assemblée nationale par l'existence d'un conflit au niveau des usages. Faut-il, en effet, flécher la biomasse vers le chauffage domestique, plutôt que vers les réseaux de chaleur ? D'où ce coup de rabot de 30%, pointé du doigt par le syndicat français des chaudiéristes biomasse (SFCB).
"Cette décision est incompréhensible au regard des avantages du bois énergie", pouvait-on lire dans une tribune rédigée par son président Thomas Perrissin, publiée dans la foulée des annonces.
La trêve hivernale s'applique tous les ans du 1er novembre au 31 mars, période durant laquelle les procédures d'expulsion de locataires par leurs propriétaires sont suspendues. Comme le rappelle l'AFP, la fin de la trêve hivernale s'applique aussi dans le domaine de l'énergie : les fournisseurs de gaz ou d'énergie peuvent de nouveau, à partir du 1er avril, arrêter la fourniture de gaz ou d'électricité en cas d'impayés. A noter toutefois qu'EDF plutôt que des coupures, a mis en place depuis 2022 une réduction de puissance, afin de pouvoir conserver un "service minimum."
Côté révision des loyers, l'
indice de référence des loyers (IRL), publié par l'Insee, indique le plafond annuel de variation que peut appliquer un propriétaire en cas d'augmentation de son loyer. Afin de lutter contre l'inflation qui entre dans le calcul de l'indice, le gouvernement avait mis en place à l'été 2022, un "bouclier" limitant la hausse de l'IRL à 3,5% pour la France métropolitaine, 2% pour la Corse et 2,5% pour les départements d'outre-mer. Prolongé jusqu'au 31 mars 2024, il prend donc fin ce 1er avril.