En quoi l'architecte contribue-t-il à l'amélioration de l'habitat ?

    Publié le 21 octobre 2014
    architecte et maison
    architecte et maison © Wavebreakmedia Ltd
    Un sondage Ifop/Cnoa met en avant les attentes des particuliers et des architectes eux-mêmes sur leur profession. Parallèlement, sont abordées des questions autour des procédures de dévolution de la commande publique, de la qualité des projets et des missions de la maitrise d'oeuvre. Résultats.
    L'architecte joue-t-il un rôle primordial dans la création, la réhabilitation ou l'agrandissement de bâtiments ? Pour la moitié des Français interrogés*, l'apport de l'architecte est important dans le domaine du respect des normes et règlements qui s'appliquent à la construction. La qualité environnementale et la consommation d'énergie (46%) sont aussi des sujets qu'ils sont censés maîtriser et appliquer lorsqu'ils construisent, de même que les particuliers leur font confiance pour tenir compte de la solidité du bâtiment et de sa capacité à résister dans le temps (46%). De leur côté, les architectes estiment qu'ils ont leur rôle à jouer dans la prise en compte des désirs de modes de vie des habitants ou des usagers (65%) ou encore dans la qualité esthétique et l'intégration dans le paysage (62%).

    Un rôle moteur dans l'innovation

    En matière de logement collectif et de maison individuelle, les Français apprécient respectivement l'architecte pour sa capacité à tenir compte des exigences écologiques (41% - 40%)), tandis que ce dernier pense que sa priorité est de tenir compte des modes de vie des habitants dans la conception du logement (39% - 40%). Sur le plan de l'innovation dans l'habitat, les Français jugent que c'est le savoir-faire des entreprises du bâtiment qui a un rôle moteur (88%), devant les matériaux et équipements (83%) et les architectes (76%). Alors que pour ces derniers, ce sont eux-mêmes qui ont un rôle moteur dans l'innovation en matière de logement (96%), devant les matériaux et équipements (85%).
    Puis, ce sont d'abord les prix élevés des terrains (70%), le coût élevé des matériaux et des prix de construction (65%) et les procédures administratives et réglementaires trop contraignantes (55%) qui constituent des obstacles à la construction, selon les Français interrogés. Peu ou prou le même son de cloche chez les architectes, qui y ajoutent les normes urbaines et les règles de construction trop nombreuses à prendre en compte (57%).

    Davantage de prérogatives à la maîtrise d'oeuvre

    Pour remplir son rôle dans la dévolution de la commande publique, l'architecte pense que le concours d'architecture (72%) et l'appel d'offres public (45%) sont les meilleurs atouts. Puis, que faire pour améliorer la qualité des projets architecturaux ? Pour 50%, cela passe par l'intégration de plus de compétences à la maîtrise d'œuvre (BET, économistes, OPC...), mais aussi à la maîtrise d'ouvrage (45%). Enfin, les architectes souhaitent voir leur prérogatives étendues, notamment concernant la possibilité de ré-intervenir sur un même bâtiment après un an ou deux de fonctionnement en vue de son amélioration (86%) ou quant à la réalisation d'un diagnostic technique, fonctionnel et performanciel du bâtiment, après un an ou deux de fonctionnement (75%).

    Méthodologie

    Enquête Ifop/Cnoa, présentée lors des Universités d'été de l'Ordre, et menée auprès d'un échantillon de 807 personnes, représentatif de la population des architectes inscrits à l'Ordre et en activité ; ainsi qu'auprès d'un échantillon de 997 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 23 au 26 juin 2014 pour les architectes, et du 11 au 16 juillet 2014 pour l'échantillon de Français.
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