A l'origine, un terrain de 1.600 m2, situé en bord de mer, avec une construction à ossature bois datant de 1979. Et surtout une piscine, que le nouveau propriétaire du terrain veut conserver. Une contrainte qui aurait pu être facilement contournée, si le sol n'avait pas été sablonneux et liquéfiable. Sans compter que l'eau de mer ne se trouve qu'à deux mètres de profondeur...

En déconstruisant la maison existante, le maître d'ouvrage revalorise le foncier, une parcelle de 1.600 m2 en bord de mer. A la place de l'ancienne maison à ossature bois, qui date de 1979, il rêve d'une villa luxueuse et contemporaine et fait donc appel au constructeur Guadeloupe Construction. N'est donc conservée que la piscine, qui sera l'élément central de la future habitation. Car le propriétaire désire que la nouvelle construction, qu'il destine à de la location de vacances, encadre le plan d'eau existant, de forme simple et rectangulaire.

Le constructeur de maison individuelle Guadeloupe Construction doit pourtant faire face à un problème de taille. Ou plutôt deux problèmes. Le premier est lié à la nature même du sol qui est sablonneux et liquéfiable. Au-dessous, l'eau de mer n'est qu'à deux mètres de profondeur. Le second souci porte sur le respect rigoureux des normes parasismiques et paracycloniques de la zone. Comment, alors, construire une nouvelle habitation tout en respectant ces normes drastiques et tout en évitant de déstabiliser la piscine sur un tel terrain ?

Il a d'abord fallu réaliser une étude géotechnique, qui a préconisé deux solutions : une substitution du sol à 4 m de profondeur ; la pose de micro-pieux à 15 m de profondeur. Compte tenu du coût de la deuxième solution, il a été choisi de procéder par substitution. Montant de la facture : 88.000 €. La substitution de sol consiste en la suppression du sable liquéfiable, que l'on remplace par un remblai compacté de type tuf. Elle a été réalisée sur la surface du bâtiment avec un débordement de 2 mètres sur sa périphérie et à une profondeur de 4 mètres. En outre, un géotextile a été placé entre les différentes couches de remblai pour assurer la pérennité de la substitution. A noter qu'il aura fallu 85 camions de 15 m3 pour sortir les déblais, et 15 camions de 15 m3 pour l'enrochement. En outre, 104 camions de 15 m3 de tuf auront été nécessaires pour le remblai.

La Guadeloupe, située dans les Antilles françaises, est soumise à la réglementation parasismique (zone sismique de niveau 5), ainsi qu'à la réglementation paracyclonique, puisque située en zone cyclonique. De fait, pour répondre à la première réglementation, le constructeur a dû poser des fondations en béton armé jusqu'au chaînage haut et au droit des ouvertures en encadrement. Il a également dû sceller la charpente dans le béton armé, un acier de diamètre 10 traversant chaque chevron avant le coulage du béton.

L'architecture de la maison s'appuie sur des lignes simples aux formes rectangulaires et est ouverte sur la piscine. Guadeloupe Construction a ainsi imaginé deux bâtiments reliés par une terrasse, élément indispensable dans la vie guadeloupéenne. Un coin barbecue a été intégré à la jonction jour/nuit des deux corps de bâtiments. Au final, l'ensemble comprend 4 chambres indépendantes, avec leur salle d'eau accessible, une cuisine intégrée dans l'espace jour, ouverte aux occupants, pour un maximum de convivialité.

Noblesse des matériaux... Pierre et bois sont à l'honneur pour cette vaste plage autour de la piscine.

Bénéficiant d'un accès direct à la mer, la demeure offre un cadre idéal pour les vacanciers de passage sur l'île de la Guadeloupe.

Elément central de cette construction, la piscine est aussi le point de rendez-vous des occupants de la maison.

Panorama idéal sur la mer des Caraïbes.

La terrasse est une invitation au partage et à la convivialité. C'est là que peuvent se retrouver les locataires de cette villa de vacances.

Cette maison a été présentée aux Challenges des Maisons Innovantes 2014 à Lisbonne. Elle a remporté la médaille d'argent dans la catégorie Figure Libre.